Israël ou Palestine, qui est le légitime autochtone et qui est le colon étranger ?
Histoire
Publié le 5 avril 2025
Buffalo (Nations pour Israël – Facebook)
Beaucoup veulent faire croire que, bien que les juifs aient résidé un long moment dans un passé très lointain en « Palestine », ils ne sont plus légitimes à la réclamer comme leur terre car ils n’y auraient plus du tout été présents pendant 2000 ans.
Mais il n’y a rien de plus faux que cela, la « Palestine » n’a jamais été ni un duché, ni une principauté, ni un royaume (à l’exception de l’éphémère royaume franc de Jérusalem) ni un état, ni même un pays libre et indépendant ; la « Palestine », création purement administrative coloniale de l’empire romain, ne fut jamais rien d’autre qu’une province coloniale d’empires conquérants étrangers et que durant 2000 ans la présence juive y fut toujours constante et significative.
Rappel historique :
À la suite des révoltes juives contre Rome, l’empereur Hadrien change le statut et le nom de la « Grande Judée » (regroupant les royaumes d’Israël sous « protectorat » romain).
Il démantèle purement et simplement la « Grande Judée » et transforme Jérusalem en une ville romaine rebaptisée « Ælia Capitolina ».
Suite à son démantèlement, la « Grande Judée » est rattachée à la grande province consulaire romaine de « Syrie-Palestine » (Syria Palæstina) au IIe siècle apr. J.-C.
Le nom de « Palestine » (province romaine de Syrie-Palestine- Syria Palæstina) n’est donc attribué par les romains aux terres de Galilée, Samarie et Judée qu’à partir de la révolte de Simon Bar Khoba en 132-135 après Jésus-Christ.
Le nom de « Palestine » (province romaine de Syrie-Palestine- Syria Palæstina) désigne toute la région entre la Turquie, le désert de Syrie, l’Egypte et la Méditerranée et apparaît au IIème siècle de notre ère dans le cadre d’un nettoyage culturel et politique des Hébreux de la région et de la restructuration des provinces romaines d’orient par l’Empire Romain, soit 135 ans après Jésus (le nom de « Syria Palæstina » perdurera sous l’Empire Byzantin puis sous les Empires arabes et turcs).
Les deux-tiers de la population juive de Judée sont annihilés (le même taux que les juifs d’Europe pendant la Shoah) et le second temple de Jérusalem est détruit.
Les Juifs sont désormais interdits de séjour autour de la ville de Jérusalem et sur l’ancien territoire de Juda sous peine de mort.
En 170 Après J.C (il y a 1855 ans) :
Déportation des juifs de l’ancien royaume de Juda par Rome, exil et diaspora de cette composante du peuple Juif.
Donc le terme « PALESTINE » a été attribué de force par l’empire Romain à la « Grande Judée » (Juda, Samarie, Galilée) après un génocide et la déportation d’une partie de sa population autochtone.
Mais il est encore très erroné de croire qu’Hadrien expulsa les Juifs de toutes les parties de l’ancienne « Grande Judée », car ceux de Samarie et de Galilée ne furent pas déportés, même s’ils subirent la répression génocidaire romaine ; les Juifs ont donc continué d’habiter les autres parties du pays des anciens royaumes d’Israël, sous son nouveau nom de « province romaine de Syrie Palestine- Syria Palæstina ».
Les Juifs de Jérusalem émigrèrent en masse dans les villes de la côte et en Galilée (ex royaume d’Israël ou royaume du nord ou royaume de Samarie), qui devint le centre des études juives et institutions autonomes.
De 395 à 638 apr. J.-C, la région devint une province de l’Empire byzantin qui leva les interdits romains.
Durant cette période, les juifs se réinstallent à Jérusalem et dans les régions de Judée où ils étaient interdits de séjours par les romains.
Il est donc encore une fois erroné de croire, ou de nous faire croire, pour les délégitimer de cette terre, qu’il n’y a plus eu de présence juive en « Palestine romaine ».
Il subsistera continuellement, durant 2000 ans, un nombre très significatif de Juifs Judéens, de juifs Samaritains et de juifs Galiléens sur les anciens territoires des royaumes d’Israël.
En 640 apr. J.-C, l’empire Arabe abbasside prend possession de la « province de Palestine » et après 737 ans de domination musulmane sur les anciens royaume d’Israël et la province de Palestine, Ibn Khaldun, un des historiens arabes les plus crédibles et reconnus, certifiait que la culture et les traditions juives étaient encore dominantes en ecrivant en 1377 :
« La souveraineté juive sur cette terre s’est prolongée sur 2.400 ans.
Ce sont les Juifs qui ont implanté la culture, les coutumes, les villages et les villes en s’y étant installés de manière permanente. »
En 1516 débute la période ottomane, qui s’achève en 1917 avec la Première Guerre mondiale.
Edouard Webber écrit, en 1590 :
» Il n’y a rien à Jérusalem mis à part des vieux murs et quelques juifs ».
La découverte de deux ouvrages historiques capitaux, écrits à la fin du XVIIe siècle, apporte sur la région un éclairage de la plus haute importance :
« Voyage en Palestine », est le titre d’une œuvre écrite en 1695, par Hadrian Reland ou Relandi, cartographe, géographe, philologue et professeur de philosophie hollandais.
Puis un ouvrage, rédigé en Latin, s’intitulant : « Palestina, Monumentis Veteribus Illustrata », édité en 1714 aux Editions Brodelet bien après la mort de l’auteur.
L’auteur de ces ouvrages, l’un des premiers orientalistes, connaissait les langues hébraïque, arabe et grecque (ancien).
« Palestina » est un ouvrage historique essentiel.
En 1695, Relandi est envoyé en voyage d’étude en Israël, en « Palestine d’alors », pour un objectif bien spécifique : recenser plus de 2.500 lieux (villes et villages) apparaissant dans le texte de la Bible ou de la Michna, dans leur appellation originelle.
A chaque fois, Relandi y mentionne le nom hébraïque tel qu’il apparaît dans le texte et le verset exact auquel il se réfère.
Relandi y fait également figurer son équivalent en Latin-Romain ou Grec ancien.
Outre ce remarquable travail linguistique, l’auteur opère surtout un recensement de l’époque, pour chaque localité visitée, d’abord une considération d’ordre général spécifiant que la terre d’Israël d’alors est pratiquement déserte, très peu peuplée.
La majorité de ses habitants se concentre alors dans les villes de Jérusalem, Acco (Acre), Tsfat (Safed), Yafo (Jaffa), Tveria (Tibériade) et Aza (Gaza).
Surtout, le constat établi par le géographe conclut à une présence dominante de Juifs sur cette terre, quelques Chrétiens et très peu de Musulmans, dont la plupart étaient des Bédouins.
Quelques remarques extraites de ces passionnantes études :
Aucune localité d’alors ne propose de nom ou de source arabe.
La grande majorité de ses villes ou villages possède un nom hébreu, quelques-uns en Grec ou Latin-Romain.
Pratiquement aucune ville possédant aujourd’hui un nom en arabe n’en possédait à l’époque, ni Haïfa, ni Yafo, ni Naplouse (Shehem), Gaza ou Djénine.
Aucune trace dans les recherches de Relandi de sources historiques ou philologiques établies aux noms arabes, plus tardifs, de Ramallah, Al Halil (Hébron) ou Al Qods (Jérusalem).
En 1696, Ramallah s’appelle “Beteïlé” (du nom hébreu “Bet El”), Hévron s’appelle Hévron.
La plupart des villes étaient peuplées de Juifs, à l’exception de Naplouse (Shehem) qui comptait 120 personnes issues d’une même famille musulmane, les « Natasha », ainsi que 70 juifs Samaritains.
À Nazareth, en Galilée, une ville entièrement Chrétienne : 700 Chrétiens.
À Jérusalem, plus de 5.000 habitants, dont la plus grande majorité est juive, et quelques Chrétiens.
Relandi n’évoque que quelques familles bédouines musulmanes isolées, composées d’ouvriers temporaires saisonniers, dans les domaines de l’agriculture ou de la construction.
A Gaza, près de 550 personnes, 50% de Juifs et 50% de Chrétiens.
Les Juifs étaient essentiellement spécialisés dans l’agriculture, vigne, olives et blé (Goush Katif), les Chrétiens s’occupant davantage de commerce et transport des différents produits de la région.
Tibériade et Safed étaient des localités juives.
On sait surtout que la pêche du Lac de Tibériade constituait le principal emploi de l’époque.
Une ville comme Oum El Fahem par exemple était complètement chrétienne : 10 familles.
Et il y a bien d’autres témoignages :
Henry Maundrell, en 1697, écrit « Nazareth est un village minuscule et sans importance », « Jéricho est une bourgade minable et sale », « Acre est une désolation ».
L’archéologue britannique Thomas Shaw, en 1738, écrit « la Terre Sainte est vide, désolée et manque d’habitants ».
Le comte François Volney, en 1785, écrit « Nous avons du mal à reconnaître Jérusalem, on y compte environ 12.000 habitants. Le pays est désolé et ruiné ».
Il est aussi erroné de croire que le retour des juifs de la diaspora en leurs patrie ancestrale ne coïncide qu’avec la naissance du « sionisme moderne » du 19ème siècle ; le retour débuta bien plus tôt.
Les Ottomans, derniers maîtres impériaux colonialistes de la « province coloniale de Palestine », autorisent les juifs de la diaspora fuyant les persécutions d’Europe (notamment d’Espagne, Sardaigne, Sicile, royaume de Naples), à se réinstaller sur les anciens territoires des royaumes d’Israël, en Galilée et en Judée.
A partir de 1800, une nouvelle vague de retour des juifs de la Diaspora entraine un nouvel essor économique de la « Palestine ottomane » et sont mis en place les premiers recensements modernes des populations par l’administration turque.
Dans les années 1800-1840, sous autorité ottomane, la population de « Palestine ottomane » comptait 344.000 personnes ; 134.000 étaient Juifs, 80.000 étaient des arabes nomades bédouins, 60.000 des arabes musulmans sédentaires (originaires d’Egypte, de Syrie et de Turquie), 55.000 étaient chrétiens (d’origine juive, araméenne et européenne) et 15.000 étaient Druzes.
En fait, la communauté arabophone de « Palestine ottomane » était donc composée en majorité de Bédouins nomades et d’une minorité de musulmans sédentaires moins nombreux que les Juifs et guère plus nombreux que les Chrétiens.
Immigration musulmane et juive en « Palestine ottomane » de 1840 à 1918 :
Les années 1840-1860 voient l’arrivée massive d’Arabes de Transjordanie, ce qui fait passer la population arabe musulmane sédentaire (hors Bédouins) de 60.000 à 85.000.
Il s’agit des clans des Amir et du Cheikh Abd al-Rahman qui s’installent à Hébron et, à la même époque, près de 13.000 Algériens accompagnant l’Emir Abd-el Qader, qui refusent de vivre sous domination française, se réfugient dans l’Empire Ottoman, précisément en « Palestine ottomane » et forment alors la majorité de la population arabe de Safed.
Ces réfugiés algériens seront suivis par environ 5.000 Marocains à qui l’on doit le quartier Moghrabi à Jérusalem.
En 1860, la population de Jérusalem compte 18.000 personnes dont 8.000 juifs, 6.000 musulmans et 4.000 chrétiens.
Les années 1861-1883 voient le territoire de « Palestine ottomane » être rattaché directement aux autorités de Constantinople.
Auparavant, la Judée et la Samarie relevaient de l’administration de Damas et la Galilée relevait de celle de Beyrouth.
Dans le même temps, sous l’impact de l’immigration des minorités musulmanes en provenance des Balkans, du Caucase et d’Europe, la population musulmane de Turquie s’accroit de pas moins de 40%, et le pouvoir ottoman ne peut laisser autant de nouvelle population non-turque sur sa terre mère.
C’est ainsi que des milliers de musulmans bosniaques, albanais, caucasiens (Circassiens, Adyguéens, Abou-Ghosh), Turcomans, Roumains et Bulgares débarquent et s’installent en « Palestine ottomane ».
La tribu caucasienne des Abou-Ghosh sera installée près de Jérusalem et en contrôlera l’accès.
L’année 1866 marque la naissance des premières colonies de juifs immigrés, hors des cités, en zone rurale.
En 1878, l’empire ottoman cède Chypre à la couronne britannique, ce qui entraîne une immigration de chypriotes musulmans, directement installés par le pouvoir turc, en « Palestine ottomane ».
De 1860 à 1883, la population musulmane sédentaire (hors Bédouins) de « Palestine ottomane », en plus de la progression naturelle des naissances, passe de 85.000 à 160.000 grâce à cette immigration.
En 1881 a lieu la première vague d’immigration des Juifs venus de Russie, de Roumanie, et du Yémen :
Eliézer Ben Yehoudah, le père de l’hébreu moderne, arrive à Jaffa en septembre 1881.
En 1890 a lieu le début de la deuxième vague d’immigration juive en provenance de Russie et en 1899, création de la Banque coloniale juive, chargée de générer le financement des activités pour l’achat de terres en « Palestine ottomane ».
De 1908 à 1918, il y a quatre autres vagues d’immigrations musulmanes vers la « Palestine ottomane » :
Cette même année, l’annexion de la Bosnie par l’Autriche-Hongrie et la proclamation de son indépendance par la Bulgarie provoque une nouvelle vague d’immigration musulmane vers l’empire ottoman qui, dans la continuité de sa politique d’accueil et d’implantation des réfugiés musulmans au sein de l’empire, en dirige donc une partie vers la « Palestine ottomane ».
En 1909, fondation d’un petit bourg juif à proximité de Jaffa qui deviendra la ville nouvelle de Tel Aviv et création du premier kibboutz.
En 1911, 5.000 citadins musulmans algériens de la ville de Tlemcen et 3.000 marocains musulmans quittent l’Afrique du nord et sont dirigés vers la « Palestine ottomane » par les turcs.
A cause du début de la première guerre mondiale, durant deux ans, 1914-1915, un flux tendu de réfugiés musulmans pro-ottoman fuyant les zones de combat entre turcs et occidentaux, va passer par la « Palestine ottomane » et quelques centaines de familles s’y installeront.
Une révolte arabe est menée entre 1916 et 1918 par Hussein ben Ali, chérif de La Mecque, afin de libérer la péninsule Arabique de l’Empire ottoman qui en occupait alors la plus grande part.
Cette révolte envoie vers la « Palestine ottomane », alors sous occupation militaire britannique, un nombre important de réfugiés musulmans pro-ottoman.
Au dernier recensement ottoman de 1910, Jérusalem a une population totale de 73.700 personnes, dont 47.400 sont juifs, 9.800 sont musulmans et 16.000 sont chrétiens.
Sous la domination turque, une seule ville arabe fut construite en Terre d’Israël, en terre de Palestine de l’Ouest du Jourdain, Ramleh ; toutes les autres sont des villes juives rebaptisées par les arabes de noms arabes.
Commentaires de voyageurs et de Chrétiens en pèlerinage dans les années 1800 à 1914 :
« Les Arabes ne peuvent pas être considérés comme autre chose que des résidents temporaires.
Ils ont placés leurs tentes dans un pays ruiné.
Ils n’ont rien créé en Terre Sainte.
Puisqu’ils sont des étrangers sur cette terre, ils n’en sont jamais devenus ses maîtres ».
François-René de Chateaubriand, écrit en 1806, à Jérusalem, ces phrases parues dans « Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris, éditions Le Normant 1811 »:
« Voyez ce petit peuple. Objet particulier de tous les mépris, il baisse la tête sans se plaindre ; il souffre toutes les avanies sans demander justice ; il se laisse accabler de coups sans soupirer ; on lui demande sa tête : il la présente au cimeterre.
Si quelque membre de cette société proscrite vient à mourir, son compagnon ira, pendant la nuit, l’enterrer furtivement dans la vallée de Josaphat, à l’ombre du Temple de Salomon. Pénétrez dans la demeure de ce peuple, vous le trouverez dans une affreuse misère, faisant lire un livre mystérieux à des enfants qui, à leur tour, le feront lire à leurs enfants.
Ce qu’il faisait il y a cinq mille ans, ce peuple le fait encore.
Il a assisté dix-sept fois à la ruine de Jérusalem, et rien ne peut le décourager ; rien ne peut l’empêcher de tourner ses regards vers Sion.
Quand on voit les Juifs dispersés sur la terre, on est surpris sans doute ; mais, pour être frappé d’un étonnement surnaturel, il faut les retrouver à Jérusalem, il faut voir ces légitimes maîtres de la Judée, esclaves et étrangers dans leur propre pays ; il faut les voir attendant, sous toutes les oppressions, un roi qui doit les délivrer.
Les Perses, les Grecs, les Romains ont disparu de la terre et un petit peuple, dont l’origine précéda celle de ces grands peuples, existe encore dans les décombres de sa patrie.
Si quelque chose, parmi les nations, porte le caractère du miracle, nous pensons que ce caractère est ici. »
Le consul britannique en Terre d’Israël, James Pinn, en 1857, écrit :
« Le pays est presque inhabité, il a grand besoin d’habitants ».
L’historien suisse Félix Bovet notait en 1858 :
« C’est parce que les Arabes ne sont pas des autochtones qu’ils n’y construisent rien ».
Le consul américain à Jérusalem en 1880 rapporte que la région continuait son déclin :
« La population et la richesse de la Palestine n’a pas grandement augmenté pendant les 40 dernières années ».
Compte-rendu de la commission royale Britannique de 1913 :
« La région est sous-peuplée et est restée économiquement stagnante jusqu’à l’arrivée des premiers pionniers sionistes vers la fin des années 1880, qui sont venus pour reconstruire la terre juive.
La route qui va de Gaza vers le nord n’est qu’une piste estivale tout juste bonne pour les
chameaux et les charrettes.
On ne voit ni bosquet d’orangers, ni verger, ni vigne, jusqu’à ce que l’on arrive en vue du village de Yavné.
Les maisons sont de torchis.
Il n’existe pas d’écoles.
La partie orientale en direction de la mer est quasiment désertique.
Les villages, dans cette région, sont rares et chichement peuplés.
Beaucoup de villages sont désertés par leurs habitants ».
Dawood Barakat, éditeur du journal égyptien Al-Ahram, écrivait en 1914 :
« Les Sionistes sont nécessaires pour le pays ; l’argent qu’ils apporteront, leur connaissances, leur intelligence et l’industrialisation qui les caractérise contribueront sans aucun doute à la régénération du pays ».
La « Palestine mandataire » britannique :
En 1920, un rapport de la Société des Nations évalue la population globale de la « Palestine mandataire » à 910.000 personnes dont :
-421.000 musulmans sédentaires,
-90.000 nomades Bédouins,
-30.000 Druzes,
-85.000 Chrétiens,
-284.000 Juifs.
Géographiquement répartis ainsi :
À l’Ouest du Jourdain (futur foyer national juif de la Palestine juive) ;
-270.000 Juifs,
-30.000 Druzes,
-153.000 musulmans sédentaires,
-45.000 nomades Bédouins,
-85.000 Chrétiens.
À l’Est du Jourdain (futur foyer national arabe de la Palestine arabe) ;
-268.000 musulmans sédentaires,
-45.000 nomades Bédouins,
-14.000 Juifs.
Le recensement britannique de 1922 donne une population globale de 966.000 personnes en « Palestine mandataire » dont :
-468.000 musulmans sédentaires
-92.000 nomades Bédouins,
-34.000 Druzes,
-86.000 Chrétiens,
-286.000 Juifs.
Géographiquement répartis ainsi :
À l’Ouest du Jourdain (futur foyer national juif de la Palestine juive) ;
-272.000 Juifs,
-34.000 Druzes,
-182.000 musulmans sédentaires
-46.000 nomades Bédouins,
-86.000 Chrétiens.
À l’Est du Jourdain (futur foyer national arabe de la Palestine arabe, Transjordanie) ;
-297.000 musulmans sédentaires
-46.000 nomades Bédouins,
-14.000 Juifs.
En 1947 l’UNSCOP estime la population globale de Palestine de l’Ouest (sans la Transjordanie devenue indépendante en 1946) à 2.038.000 personnes, (662.000 en 1931) soit un bond de 1.376.000 en 16 ans dont :
-1.200.000 Musulmans sédentaires,
-98.000 Bédouins nomades,
-40.000 Druzes,
-100.000 Chrétiens,
-600.000 Juifs (les 14.000 juifs de Transjordanie ayant été expulsés vers la Palestine juive à l’indépendance de 1946 du foyer national arabe palestinien).
Les musulmans sédentaires passent de 192.000 en 1931 à 1.200.000 en 1947, soit 1.008.000 de plus en 16 ans.
Les Bédouins nomades passent de 48.000 en 1931 à 98.000 en 1947, soit 50.000 de plus en 16 ans.
Ces chiffres, que ne peut expliquer la démographie naturelle, prouvent de manière formelle qu’il y a eu, de 1931 à 1947, une immigration massive arabe musulmane, en provenance de Transjordanie-Egypte-Irak-Arabie, en Palestine de l’Ouest du Jourdain pour contrecarrer l’établissement d’un foyer nationale juif en Palestine juive.
Après l’indépendance de la Palestine juive de l’ouest du Jourdain et la « re-création » de l’état d’Israël, en 1949, Israël signe des armistices séparés avec l’Égypte le 24 février, le Liban le 23 mars,
la Jordanie le 3 avril et la Syrie le 20 juillet.
Les lignes de démarcation de l’armistice, telles qu’établies par les accords, considéraient comme territoire israélien les trois quarts du Mandat britannique de Palestine de l’Ouest, tel qu’il existait après l’indépendance de la Transjordanie en 1946.
La bande de Gaza et la Judée-Samarie, y compris Jérusalem-Est, sont occupées et annexées respectivement par l’Egypte et la Transjordanie/Jordanie.
La Transjordanie prend le contrôle de la Judée-Samarie et d’une partie de Jérusalem qui reste occupée par la légion arabe jordanienne à l’issue du conflit.
La Transjordanie proclame l’annexion de la Judée-Samarie et de Jérusalem-Est désormais rebaptisée du nom de « Cisjordanie » (littéralement « Jordanie de l’ouest du Jourdain », annexion déclarée illégale par l’ONU) et tous les juifs sont chassés de « Cisjordanie » ainsi que de Jérusalem-Est (les synagogues de cette partie de la ville sont toutes dynamitées par les jordaniens).
Les 100.000 arabes de Palestine de l’ouest résidant en Judée-Samarie et Jérusalem-Est annexées, renommées « Cisjordanie province Ouest du Royaume Hachémite de Transjordanie », quittent leur « statut d’arabe palestinien de l’Ouest » et deviennent citoyens Transjordaniens avec des élus siégeant au parlement Transjordanien.
Ce ne sera qu’en juillet 1988, bien qu’Israël ait récupéré la Judée-Samarie en 1967, que le royaume hachémite de Jordanie renonce officiellement aux territoires de « Cisjordanie », mettant fin à la représentation électorale des populations arabes de la Judée-Samarie au sein du parlement jordanien et à leur nationalité jordanienne.
Le Grand Mufti Hadj Amin al-Husseini, établi à Gaza depuis 1946 à la tête du « gouvernement de toute la Palestine arabe » (c’est-à-dire sans juifs), décrète la bande de Gaza sous protectorat égyptien, « terre arabe de reconquête de toute la Palestine de l’Ouest du Jourdain » et appelle le Royaume Hachémite à l’unification de la Palestine arabe de l’ouest et de la Transjordanie/Jordanie comme un seul et unique pays arabe à l’unité complète et sans juifs, mais le Roi Abdullah Ier reste sourd à ses appels.
Le résultat du conflit déclenche d’importants changements démographiques dans tout le Moyen-Orient.
Sur 1.200.000 arabes vivant dans l’ancien Mandat britannique de Palestine de l’Ouest du Jourdain , 450.000 Arabes palestiniens ont fui leurs foyers dans la région qui est devenue Israël (et non pas 750.000 comme souvent écrit), 450.000 arabes décident de rester en Israël et deviennent citoyens israéliens, 100.000 arabes vivent dans la nouvelle « Cisjordanie » sous citoyenneté Transjordanienne/Jordanienne, et 200.000 arabes vivent à Gaza sous administration égyptienne et gouvernement arabe palestinien du Grand Mufti Hadj Amin al-Husseini.
80.000 arabes de Palestine de l’Ouest ayant d’abord fui, suite à la proposition israélienne du « retour pour rapprochement familial », reviennent en Israël et obtiennent la nationalité israélienne.
Sur les 370.000 ayant fui, refusant la nationalité israélienne et qui deviennent de facto des « réfugiés », 170.000 rejoignent leur compatriotes arabes palestiniens dans la bande de Gaza sous contrôle égyptien et 200.000 se réfugient dans les pays arabes voisins.
Le statut de « réfugié arabe palestinien » a été créé par l’ONU pour ces 200.000 « réfugiés arabes palestiniens ».
Les 100.000 arabes palestiniens de Cisjordanie ne sont pas des « réfugiés », ni même des « déplacés internes », puisqu’ils vivent toujours sur l’ancien territoire de la Palestine de l’ouest du Jourdain, en Cisjordanie/Judée-Samarie, et ont tous accepté la citoyenneté Transjordanienne/Jordanienne.
En 1967, lorsqu’Israël récupère la Judée-Samarie, 1.200.000 « arabes Palestiniens » vivent sous citoyenneté jordanienne, en « Cisjordanie jordanienne » (Judée-Samarie occupée et annexée), ce qui pose un grave problème mathématique !
En effet, lors de l’annexion de la Judée-Samarie par la Jordanie, la population « arabe palestinienne » était de 100.000 personnes et est passée en 19 ans à 1.200.000, ce qui est en matière de démographie naturelle mathématiquement impossible !
Ces chiffres prouvent de manière flagrante que le Royaume de Jordanie a pratiqué une immigration coloniale massive arabe vers la Judée-Samarie occupée et annexée.
Les 370.000 arabes palestiniens de la bande de Gaza ne sont pas des « réfugiés » puisqu’ils vivent toujours sur l’ancien territoire de la Palestine de l’ouest du Jourdain et ont tous accepté d’être sous l’autorité militaire égyptienne ; seuls les 170.000 qui ont rejoint Gaza en 1949 ont le statut de « déplacés internes ».
La Ligue arabe a ordonné à ses membres de refuser la citoyenneté de leur pays respectif à tous les arabes palestiniens et de refuser de les absorber, cela « afin de protéger leur droit au retour dans leur patrie arabe et musulmane d’origine ».
Cela a largement privé les « réfugiés arabes palestiniens » du droit à la nationalité et de se « reconstruire » dans les États arabes les accueillant et a permis, chose totalement unique dans toute l’histoire de tous les « réfugiés de guerre du monde », de transmettre à leurs descendants, de parents à enfants, le statut de réfugié de guerre à perpétuité ; chose pourtant totalement à l’encontre de toutes les chartes de l’ONU concernant les réfugiés de guerre et donc, de facto, totalement illégale en droit international.
Les « réfugiés arabes palestiniens » n’ont pas le droit de devenir citoyens des pays arabes, conformément au décret numéro 1.547 de la ligue arabe datant de 1959, « pour préserver l’entité et l’identité arabe palestinienne » .
Les réfugiés arabes palestiniens ne peuvent ni voter ni se présenter aux élections nationales dans les pays arabes les accueillant.
Les enfants des réfugiés arabes palestiniens ne reçoivent pas la nationalité de leur pays hôte où pourtant ils naissent, violant ainsi l’article 7 de la convention des droits de l’enfant.
Cette transmission du statut de réfugié, de génération en génération, et le refus de les absorber dans les pays arabes en les maintenant dans des camps de réfugiés, fait que de 200.000 en 1948, il y a aujourd’hui 1,5 million « réfugiés arabes palestiniens » vivant encore dans 58 camps de réfugiés reconnus au Moyen-Orient.
Dans l’imaginaire collectif mondial, les juifs étaient les éternels errants apatrides criant « l’an prochain à Jérusalem ».
A la re-création d’Israël, ses ennemis, la ligue arabe, les pays musulmans en général, le bloc de l’Est et les pays communistes, ont instrumentalisé les « arabes palestiniens » en en faisant des « réfugiés à perpétuité », leurs faisant endosser le vieux « rôle » des juifs dans l’imaginaire collectif mondial.
Pour s’en servir d’arme de destruction morale et médiatique contre Israël, ils ont fait d’eux, « pour préserver l’entité et l’identité arabe palestinienne », des « éternels réfugiés apatrides rêvant du jour du retour sur leur terre promise de Palestine arabe et musulmane libérée des occupants sionistes ».
Ils ont fabriqué, de toutes pièces, un peuple qui n’a jamais existé en tant que tel, qui n’a jamais eu ni duché ni principauté ni royaume ni état souverain et indépendant dans toute l’histoire du monde, ils ont créé un mythe de « lutte de libération » afin d’effacer la légitimité juive sur ses terres et détruire Israël.
En 1949, les « arabes palestiniens » de Palestine de l’ouest du Jourdain étaient au nombre de 1.200.000 :
À Gaza 370.000 (en 2022, ils étaient 2.100.000 (par contre, à Gaza il n’y a plus un seul juif et plus que 1200 chrétiens).
En Cisjordanie 100.000 (en 2022, ils étaient 2.747.000 (par contre, alors qu’avant 1994, Bethlehem était habité par 90% de chrétiens, 5% de musulmans et 5% de juifs…après 29 ans d’autorité arabe palestinienne, Bethlehem est habité par 90% de musulmans, 10% de chrétiens et 0% de juifs),
En Israël (avec la citoyenneté israélienne) 530.000 (en 2022, ils etaient 2.000.000).
Réfugiés dans les pays arabes 200.000 (en 2022, ils étaient 1.500.000).
Les « arabes » de l’ancienne province coloniale de Palestine de l’ouest du Jourdain sont, au total, au nombre de 8.347.000.
Israël comptant 7.020.000 juifs, sur 9.506.000 habitants (dont 2.000.000 d’arabes et 478.000 principalement « chrétiens non arabes » et d’autres groupes ethniques tels les Druzes), on comprend rapidement pourquoi « le droit au retour dans leur patrie arabe et musulmane d’origine, souveraine et libéré des sionistes » est si important dans la « Nakba » et le mythe du peuple palestinien.
Sans même parler de combat armé, si les frontières de Gaza et des zones « palestiniennes » de Judée-Samarie/Cisjordanie disparaissent et qu’il y a « retour » des « réfugiés palestiniens de l’extérieur », de facto, avec les arabes israéliens les musulmans seront plus nombreux que les juifs, les chrétiens, les druzes et autres petites ethnies réunis qui deviendront minoritaires en leur patrie ; et ce sera la fin de la démocratie israélienne, la fin de l’état juif, la fin d’Israël… tout à été parfaitement calculé et tout a très bien été pensé par les créateurs de ce mythe moderne de peuple palestinien.
Au sujet des déplacés arabes de Cisjordanie en 1967 :
En 1967, à la reconquête de la Judée-Samarie par Israël, 300.000 arabes de Cisjordanie ont fui en Jordanie refusant de vivre sous autorité juive israélienne (900.000 sont restés en gardant la citoyenneté jordanienne et leur représentation au parlement jordanien jusqu’en 1988) ; 17.000 ont accepté de rentrer en Judée-Samarie/Cisjordanie, en 1968, et 283.000 ont décidé de rester en Jordanie.
Je tiens à rappeler fermement que ces arabes de Cisjordanie, en 1967, avaient tous la citoyenneté jordanienne et que c’est le royaume de Jordanie, de 1970 à 1971, alors qu’ils avaient encore tous la citoyenneté jordanienne, qui décida de les expulser vers le Liban « manu militari » (faisant environ 10.000 morts et plus de 110 000 blessés « palestiniens »).
Ils étaient, au moment de leur bannissement de Jordanie, tous des citoyens jordaniens !
Ils ne sont donc pas le problème d’Israël mais bien celui du royaume de Jordanie et le seul « retour » auquel ils peuvent prétendre est celui du retour en Jordanie !
Parlons aussi des 1.728.200 réfugiés juifs (contre 200.000 réfugiés de guerre palestiniens), victimes des conséquences des guerres « Israëlo-arabes » de 1948, 1967 et 1973, chassés de leurs foyers, terres et pays, très souvent en perdant tout, totalement oubliés par la communauté internationale et l’ONU.
Pendant la guerre de 1948, 40.000 Juifs sont forcés d’évacuer leurs foyers de Judée-Samarie conquise et annexée par la Transjordanie, ainsi que 12.000 juifs chassés de Gaza par l’invasion et occupation égyptienne.
Au cours des trois années qui suivent la guerre de 1948, de 1949 à 1951, 700.000 Juifs sont expulsés de leurs pays de résidence dans tout le monde musulmans et sont forcés d’immigrer en Israël.
De plus, de 1953 jusqu’en 1963, ce sont quelques 800.000 Juifs du monde musulman, du bloc de l’Est et d’Afrique du nord qui sont forcés d’émigrer, sous la pression des gouvernements de leurs pays respectifs, au cours des 11 ans qui suivirent les expulsions de 1949-1951.
Environ 680 000 d’entre eux ont immigré en Israël et le reste en Europe (principalement en France) ou en Amérique.
Après la guerre des six jours et celle du Kippour, une série de purges antisémites commença dans les pays communistes et quelques 11.200 Juifs de Pologne émigrèrent en Israël entre 1968 et 1969, suivis de 165.000 juifs d’Union Soviétique qui émigrèrent en Israël de 1970 à 1988.
Alors, au vu de tous ces chiffres, écrits et faits historiques, qui est l’autochtone légitime et qui est le colon étranger impérialiste tentant de spolier, par tous les moyens illégaux et le mensonge, l’autre de ses terres et droits ?