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Petit manuel à l’usage des usagers des médias

Société

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par Liliane MESSIKA (MABATIM.INFO)

Certains ont abordé l’Orient compliqué avec des idées simples. Cela ne leur a pas toujours réussi. Après le 7 octobre 2023, le public français s’est scindé entre ceux qui adoptent l’idéologie journagandiste des médias extrêmement gauches et les autres.

Il ne sert à rien d’espérer que la réflexion vienne remplacer le réflexe conditionné chez les premiers.

Pour les autres, voici quelques conseils pour appréhender la réflexologie médiatique.

Non, les journalistes ne sont pas des idiots ou des ignorants !

Les journagandistes ne sont pas idiots, c’est leur public qu’ils prennent pour des mal-comprenants. C’est pourquoi, lorsqu’ils traitent du sujet le plus juteux de l’année, ils font semblant de confondre Palestiniens armés et civils. À moins qu’ils soient aveugles de l’œil droit, celui qui peut distinguer les armes et les uniformes…

Ainsi, lorsque des civils sont pris la main dans le lanceur de missiles par un l’objectif subjectif d’un photographe, la méthode habituelle des médias de bon ton est de refuser le cliché et celle des militants est de hurler à la fake news.

De très nombreux civils gazaouis ont secondé les terroristes lors des attaques du 7 octobre. Ce que nonobstant, la médiacratie répète ad nauseam le mantra

« le Hamas ne représente pas les Palestiniens »,

comptant sur la pédagogie de la répétition pour anesthésier le public.

Le Hamas ne représente pas le peuple palestinien ? Il a quand même été élu aussi « démocratiquement » qu’Hitler en son temps et avec une marge largement supérieure. Cela n’empêche en rien la plupart des dirigeants occidentaux d’avoir ânonné le slogan, pendant que les dirigeants arabes se frottaient les yeux en n’en croyant pas leurs oreilles.

Il est donc normal que notre presse ait fait l’impasse sur les joyeux lurons qui traînaient un otage (ou un cadavre d’otage ?) derrière leur moto pour aller se faire acclamer à leur retour de campagne.

Un sondage a été réalisé peu après le 7 octobre par le Monde arabe pour la recherche et le développement (AWRAD) auprès des Palestiniens de Gaza, mais aussi de Cisjordanie. 74 % d’entre eux soutenaient les atrocités commises par le Hamas le 7 octobre : 59 % étaient « extrêmement pour » et 15 % « plutôt pour ». 7 % étaient « extrêmement contre » et 5 % « plutôt contre ».

Autrement dit 74 % des civils interrogés étaient favorables à l’assassinat, au viol et à l’enlèvement de Juifs et seuls 12 % y étaient opposés.

On répète tous ensemble : « Le-Ha-mas-ne-re-pré-sente-pas-le-peu-ple-pa-les-ti-nien ! »

Il ne suffit pas d’être aveugle : il faut aussi être sourd

Les enfants palestiniens sont élevés dans la haine d’Israël et le culte de la mort.

Les bien-pensants français qui croient les auteurs d’attentats-suicide poussés par le désespoir ont tout faux : dès la maternelle, on leur enseigne que rien ne peut égaler le bonheur et le plaisir que connaissent les martyrs au paradis d’Allah.

Des associations de protection de l’enfance ont fait d’innombrables signalements à l’ONU, sans effet notable, à part une brève interruption des financements de l’UNRWA. L’explication est dans les chiffres : seulement 72 des 193 États-membres de l’ONU sont des démocraties. Autrement dit, aux yeux des dictatures majoritaires, les droits de l’Homme, mais surtout des femmes et des enfants, comptent pour du beurre.

« Mon fils, nous ne sommes pas créés pour être heureux, et ton destin à toi, mon fils, est le martyre »,

psalmodie une fillette dans une vidéo postée sur le compte Facebook de l’Autorité palestinienne, qui a été sous-titrée et diffusée par Palestinian Media Watch, une ONG lanceuse d’alerte sur les territoires palestiniens.

Pendant les vacances scolaires, les petits Palestiniens bénéficient de colonies de vacances gratuites organisées par le Hamas :

Ce lavage cerveau précoce obtient les effets attendus : les Juifs ne sont pas considérés comme des humains par les générations UNRWA et toute occasion est bonne pour en débarrasser la planète.

NB : En arabe généralement et en Hamas systématiquement dans le texte, les mots « juif » et « israélien » sont interchangeables.

C’est ainsi que, le 7 octobre 2023, après avoir envoyé des photos de ses dépeçages à ses parents par WhatsApp, un adolescent palestinien de Gaza les a appelés avec le téléphone d’une de ses victimes pour qu’ils le félicitent. La conversation téléphonique, interceptée par des services de renseignements, a été diffusée sur les réseaux sociaux du monde entier.

Pour comprendre les journagandistes il faut, comme eux, prétendre distinguer entre Hamas extrémiste et Fatah modéré

Tout prouve le contraire, mais cela ne décourage pas les Rouletabille qui ne roulent leur bosse que dans leur fauteuil. L’Autorité palestinienne verse les salaires aux terroristes (y compris du Hamas) emprisonnés pour meurtre et les pensions aux familles de ceux qui sont morts en martyrs au cours de leurs missions.

À défaut d’entraîner elle-même les futurs martyrs, elle communique abondamment pour recruter les candidats.

Le Fatah a ainsi diffusé la vidéo d’un collégien de Gaza revendiquant l’« honneur » de manquer l’école pour défendre la patrie. On voit le gamin déclarer que manquer une année scolaire entière n’est pas si grave compte tenu de « l’honneur » qui lui a été accordé de « défendre la patrie » et « l’honneur de la nation musulmane ».

Rappelons aux étourdis que, lorsqu’il a pris le pouvoir à Gaza en 2007, le Hamas n’a pas évincé Israël (qui s’était retiré sans contrepartie en 2005), mais l’Autorité palestinienne, dont il a tué 160 fonctionnaires et blessé plus de 700. Pour ajouter l’insulte à l’injure, le Hamas a piégé la route que devait prendre le cortège de Mahmoud Abbas et si le projet a échoué, le Raïs doit la vie à la malchance des artificiers, pas au remords de son frère ennemi.

Or, après avoir maudit Haniyeh et ses sbires jusqu’à la énième génération, voici qu’Abbas, touché par la grâce (et surtout par l’ambition), pleure des ruisseaux de crocodiles sur la mort de son ennemi, met en berne les drapeaux palestiniens dans son fief et envoie ses condoléances à Khaled Mashaal, chef du bureau politique du Hamas, qui coule des jours paradisiaques au Qatar.

Les journalistes font semblant de croire à la neutralité des hôpitaux et des écoles

Comme les gentils sont les Palestiniens, il ne vient à l’idée d’aucun reporter qu’ils puissent ne pas guerroyer à la loyale et cacher leurs soldats, leurs armes et leurs états-majors dans ces sanctuaires. Comme les méchants sont les Israéliens, ils ne jouent pas le jeu. Ils font sortir les rats de leurs tunnels à la mitraille. D’où l’indignation des faux-naïfs devant ce qu’ils considèrent comme de la barbarie de la part des Israéliens : ils les attaquent pour le seul plaisir de commettre des crimes de guerre.

Prière de rester premier degré et défense de creuser !

Or, depuis que l’armée israélienne a entrepris de dénazifier Gaza, elle a mis à jour d’innombrables tunnels et arsenaux sous les hôpitaux, les écoles et les mosquées.

En mars 2024, une unité de reconnaissance avait découvert des armes cachées dans la maternité de l’hôpital Shifa. Des obus de mortier, des explosifs, des fusils, des pistolets et des munitions étaient dissimulés dans les oreillers, les lits d’hôpitaux, les plafonds et les murs. L’unité a éliminé deux hauts-gradés du Hamas, Fadi Dweik et Zakaria Najib, au cours d’une poursuite et d’un échange de tirs dans la maternité.

En mai, c’est dans une école de l’UNRWA que les Forces israéliennes ont découvert des armements divers et variés.

Le 30 juillet 2024, les soldats israéliens ont essuyé des tirs provenant d’une mosquée de Jénine, qui avait été transformée en site fortifié. Ils en ont délogé les terroristes et y ont mis à jour deux accès de tunnels, ainsi que diverses caches dans le sol, contenant des explosifs, des armes et d’autres équipements militaires.

L’UNRWA est la madone des médias. Elle est irremplaçable

L’UNRWA, agence de l’ONU qui doublonne le Haut-Commissariat aux Réfugiés, exclusivement au bénéfice des 5,9 millions de Palestiniens, possède trois fois plus de personnel que le HCR pour ses 120 millions de déplacés et travaille avec un budget à peine inférieur.

Mais la mission de l’UNRWA est de multiplier les réfugiés alors que la vocation du HCR est de diminuer le nombre des siens.

L’UNRWA est avantagée par rapport à son concurrent, car le Haut-Commissariat doit réellement travailler dur pour recaser ses millions de réfugiés de guerre, alors que le statut de réfugiépalestinien (en un mot) étant héréditaire,

l’UNRWA n’a qu’à additionner les naissances : ils étaient 750 000 en 1949, ils sont 5,9 millions en 2024.

Des esprits simplets imaginent que l’on pourrait facilement confier les privilégiés de l’UNRWA au HCR, qui gère déjà efficacement des Afghans, Somaliens, Vénézuéliens, Syriens, etc. Mais il faudrait alors ne considérer comme réfugiés que ceux qui répondent à la définition standard, c’est-à-dire des personnes ayant perdu leur domicile et leurs revenus en raison d’une catastrophe ou d’un conflit. Or ces chouchous bénéficient d’une définition privilégiée :

Pour être réfugiépalestinien, il suffit d’avoir un ancêtre ayant habité, entre le 1ᵉʳ juin 1946 et le 15 mai 1948, dans ce qui est devenu l’État d’Israël. Fastoche, non ?

L’UNRWA est donc ontologiquement innocente

En janvier 2024, dans le quartier autrefois chic de Rimal à Gaza City, Tsahal mettait à jour un énorme tunnel dans lequel était installé le quartier général informatique du Hamas. Qui dit QG informatique dit air conditionné, car les ordinateurs sont plus sensibles que les humains, même les boucliers humains et les otages. L’entrée principale du tunnel était située sous une école de l’UNRWA et tout le matériel était dans le sous-sol du complexe immobilier où siégeaient ses bureaux administratifs. Devinez qui payait la note d’électricité pour tous les occupants, terrestres et souterrains ? Nos impôts ! En effet, la « Palestine ne produit rien, à part des armes et des terroristes. Ce sont donc les œuvres caritatives occidentales qui leur fournissent tout ce qui relève du régalien : écoles, hôpitaux, nourriture…

Le moins qu’on puisse dire des salariés de l’UNRWA, c’est qu’ils ont l’air pas catholique. Pourtant, l’ONU (et la France) leur donnent le bon dieu sans confession :

« L’UNRWA, qui est non seulement le plus grand fournisseur d’aide, mais aussi le plus grand bastion de la lutte contre l’extrémisme à Gaza», dixit un fonctionnaire anonyme à l’humour acide.

Cette déclaration a été faite juste au moment où Israël a demandé sa dissolution au motif que 11 % de son personnel avait fait preuve de complicité avec le Hamas.

L’État juif avait même fourni le pedigree complet d’une douzaine d’entre les accusés :

Comme si cela ne suffisait pas, Tsahal avait confisqué des armes et des obus emballés dans des sacs au logo de l’agence onusienne. Précisons qu’il ne s’agissait pas de papier-cadeau…

Dans la mythologie journagandiste, les Juifs tuent les petits enfants par plaisir

Accuser les Juifs, ça ne mange pas de pain surtout quand, à Pâques, au lieu du pain, ils consomment de la matza, ce qui permet d’ajouter à leurs méfaits le crime de cannibalisme.

Le judaïsme enseigne à lire et à interpréter et discuter ce qui est lu. L’islam apprend à lire et à réciter par cœur.

« Mektoub » signifie « c’est écrit » en arabe. Une fois que c’est écrit on ne discute pas, on répète et on convertit.

En conséquence, les élèves juifs raflent les prix internationaux de maths et de physique et les élèves musulmans utilisent leur créativité pour inventer des moyens de tuer des kouffars.

On n’est jamais si bien servi que par soi-même.

Les journalistes possèdent, paraît-il, une charte éthique, probablement conservée à Arles. Chaque fois qu’une fake news fait scandale, les journalistes protestent, la main sur le cœur, que c’est à l’insu de leur plein gré, car leur charte les oblige à une respectabilité morale immaculée. C’est donc pas eux, c’est les autres !

Les lecteurs de la fachosphère étant par nature des incroyants, ils osent mettre en doute la parole des porteurs de la Sainte-Carte de Journaliste.

Une des fake news les plus souvent contestées est le fait que les Israéliens tuent une majorité de femmes et d’enfants au lieu de s’attaquer aux terroristes.

Comme pourraient en témoigner les mânes d’Ismaïl Haniyeh, de Mohammed Deif et d’autres, Tsahal vise particulièrement bien.

D’où l’on doit conclure que si les Forces de Défense Israéliennes font plus de morts civils que militaires, c’est qu’ils le font exprès. Mais pourquoi ? Pour provoquer encore plus de haine à leur encontre ? Cela fait deux mille ans qu’ils détiennent la médaille d’or du bouc émissaire, que veulent-ils de plus ?

Peut-on mettre en cause la parole des journalistes ?

La question a été posée à Clément Weill-Reynal, l’auteur du scoop sur « le mur des cons » au Syndicat de la magistrature. Il appelle un chat un chat et les médias d’extrême-gauche « du journalisme de propagande » :

« Libération, comme Le Monde et L’Humanité, ont clairement choisi leur camp : celui du terrorisme et des entités totalitaires contre celui de la seule démocratie de la région. Ces trois principaux journaux de la gauche française ont pris le parti des massacreurs du 7 octobre».

L’armée israélienne s’est chargée de lui montrer qu’en plus des journagandistes, il existe des terroristes à deux, voire à trois casquettes. Par exemple, Abdallah Aljamal, journaliste d’Al Jazeera à Gaza. Il était aussi geôlier de trois otages à son domicile, dans le centre de Gaza. Il a été tué par les commandos israéliens quand ils ont libéré ses prisonniers. Sa troisième casquette était un keffieh : il officiait comme porte-parole du ministère du travail du Hamas.

En France, l’interdiction du cumul des fonctions est à géométrie variable.

On peut être journaliste et militant, juge et partie, député et antisémite, sans que cela choque quiconque d’autre que les Juifs.

Ce peuple à la nuque raide n’a pas fini de casser les pieds à la liberté de la presse ! 


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