L’escroquerie décoloniale : qui a colonisé la Palestine ?
Histoire
Publié le 20 février 2025
Klod Frydman (Dhimmi Watch)
Les études post-coloniales et décoloniales dénoncent la persistance d’un racisme systémique des anciens colonisateurs (les Blancs occidentaux en général) envers des populations ex-colonisées (les personnes de couleur, racisées), la poursuite de l’exploitation des pays ex-colonisés ou encore la construction de nos rapports à la religion musulmane. Les études décoloniales visent en outre à revaloriser les « savoirs indigènes » et à déconstruire la prétention de l’Occident d’imposer un universalisme. Cette pensée vise un changement global.[1]
Le problème que nous dénonçons ici est justement de graves absences de globalité : il y a de troublantes exceptions. Certains pays colonisateurs ne sont pas dénoncés, et certaines populations racisées ne sont pas revalorisées, au contraire. Pierre-André Taguieff a dénoncé l’imposture décoloniale des antiracistes « politiques » qui se fonde sur des catégories raciales et puise dans le racisme anti-Blancs.[2]
Ici, Dhimmi Watch analyse les soubassements historiques ou prétendument historiques à la base des idéologies décoloniales. Étrangement, ces idéologies sont spécifiquement au service de certains colonisateurs (arabo-musulmans) et oublient, voire occultent leurs racisés (Noirs, Juifs…), ce qui s’apparente à une « escroquerie décoloniale ».
Commençons par Israël. Nous reprenons ici un article de Claude Frydman, publié sur Mabatim Info en 2022.[3]
Qui donc a colonisé la Palestine ?
Les sionistes direz-vous. Tout le monde le prétend.
L’ambition de cette série d’articles est de briser l’omerta, la loi du silence qui entoure la colonisation arabo-musulmane de la Palestine, par une immigration beaucoup plus importante que celle des Juifs.
La colonisation française et le démantèlement de l’Empire ottoman ont poussé des millions de Musulmans à fuir et se réfugier au Moyen-Orient dans ce qu’on appelait alors la Syrie du sud.[4] Le monde fait semblant de croire qu’ils sont les Palestiniens d’origine.
Rendons à César et à Mohamed ce qui leur appartient.
Les Algériens
En 1964, le président algérien Ben Bella a déclaré au sommet de la Ligue Arabe : « Nous sommes prêts à livrer la bataille finale contre Israël … L’Algérie est prête à engager 100.000 de ses soldats pour libérer la Palestine. [5] ». Ben Bella n’était pas gascon mais sa promesse l’était. Personne n’a jamais vu ces soldats. Pourtant un lien réel existe entre l’Algérie et la « Palestine » : de nombreux Algériens l’ont peuplée au fil des siècles.
On utilise le nom de « Palestine » mais il faut savoir que ce nom a été donné par les Romains à la Judée après la révolte juive de l’an 135, pour en effacer jusqu’au souvenir.
Le nom « Palestine » est tombé progressivement en désuétude de l’époque des Croisades au 20ème siècle. Ce nom a été pratiquement ignoré de tous les habitants de la « Terre sainte », qu’ils soient musulmans, chrétiens ou juifs. Le mandat britannique sur la région de Syrie du sud l’a remis en vigueur à dater de 1922. Ce sont les Juifs que l’on nommait alors « Palestiniens ». A sa création, l’Etat d’Israël a rejeté cette dénomination. Une manœuvre de l’URSS[6] a imposé la « Palestine arabe » à la Conférence Tricontinentale de 1967, laquelle a relancé le terrorisme dans le monde.
1 – Au Moyen-âge, la contre-croisade algérienne.
A partir de la fin du 11ème siècle, des idées de croisades se développèrent dans la société chrétienne, particulièrement en France. Il s’agissait de pèlerinages en armes pour reprendre Jérusalem conquise par les Arabes en 635. Ils furent le moteur de l’expansion de l’Occident dans le monde méditerranéen. Essor religieux, mais aussi économique et politique. Un premier pas dans le colonialisme européen.
Aux croisades chrétiennes a répondu la contre-croisade musulmane, le plus souvent ignorée. Au 12ème siècle, Saladin, qui avait réuni les Musulmans derrière sa bannière, lança le djihad pour libérer des Chrétiens Al-Qods (Jérusalem). Menée par Abou Mediène[7] de Tlemcen, une armée d’Algériens[8] (mille cavaliers et le double de fantassins suivis par des milliers d’autres issus de différentes villes d’Algérie mais aussi du Maghreb) se mit en marche pour rejoindre Saladin.
Un premier pas dans la colonisation algérienne. Le nom “Algérie” date de 1837.
Le 3 juillet 1187, les Algériens participèrent à la bataille de Hattin près du lac de Tibériade. Victoire écrasante sur les Croisés et le 2 octobre 1187, Saladin entra triomphalement dans Jérusalem. Les Algériens avaient combattu vaillamment à Hattin, 400 d’entre eux y périrent, Abou Mediène y perdit un bras. Saladin les récompensa par l’attribution du quartier de Jérusalem situé devant le Mur des Lamentations. Ce quartier fut nommé « quartier maghrébin ».
Au 20ème siècle, afin de s’attirer les bonnes grâces arabes, l’Angleterre et la France, qui n’y étaient conviés par personne, confirmèrent cette souveraineté moyenâgeuse de l’Algérie sur l’emplacement du Temple de Salomon, le lieu le plus sacré du judaïsme. L’Angleterre par un décret de la couronne britannique du 13 mai 1931[9] et la France (qui revendiquait des « droits de propriété sur ces parcelles de la Ville sainte »[10]), dans les rapports de missions politiques de Louis Massignon[11], envoyé du général de Gaulle au Proche-Orient.
2 – Abdelkader, l’émigration des Algériens en « Palestine ».
La conquête de l’Algérie par la France a poussé des milliers d’Algériens musulmans, à suivre l’Emir Abdelkader dans sa lutte armée contre l’envahisseur. Déjà, depuis1830, des Algériens qui avaient combattu ont commencé à émigrer pour ne pas vivre sous une domination chrétienne. Ils ont établi des « colonies algériennes en Galilée[12] ». Abdelkader fut défait en 1847 et emprisonné en France. Les premiers mouvements importants de population vers des pays d’Islam se produisirent à cette époque, entre 1847 et 1852. Un accord avec Napoléon III qui pensait à ses projets d’Empire arabe autorisa l’Emir à s’établir en Turquie, à Brousse, puis en 1854 en Syrie du sud[13] avec ses chefs de guerre et leurs familles.
Des mouvements d’émigration importants dus à des causes religieuses et nationalistes se produisirent au fil des insurrections algériennes, de différentes régions du territoire algérien vers la Syrie et continuèrent après l’exil d’Abdelkader, en 1855, 1860, 1875, 1888 et 1898, jusqu’au mouvement de 1909-1910 originaire des régions de Sétif et de Bordj Bou Arreridj.
La “Syrie du sud” intégrait à l’époque les états actuels du Liban, d’Israël, de Jordanie et les Territoires disputés entre Israël et les Palestiniens. Sa densité de population n’était vers 1830 que de trois habitants au km2. Bien que la Turquie n’ait jamais reconnu la souveraineté française sur l’Algérie qu’elle considérait toujours comme une partie de son empire, elle accepta les passeports délivrés par la France pour l’émigration en Syrie. Elle estimait que les Algériens émigrés étaient toujours sujets ottomans.
L’administration française
Le ministère français de la Guerre avait adopté le 17 avril 1846 un arrêté autorisant l’émigration des tribus, motivé d’une part par le désir de récupérer des terres à peu de frais et d’autre part pour éloigner des individus hostiles à la présence française. Cet arrêté précisait, entre autres, le droit à protection des Algériens émigrés.
Après 1855 et l’installation à Damas de l’émir Abdelkader, les services consulaires français immatriculèrent les Algériens de Syrie.
1860 – 1871
L’émigration algérienne vers la « Terre Sainte » s’est poursuivie de 1860 à 1870. Pas de départs de masse mais plutôt un courant continu. La loi française promulguée en 1865 du sénatus-consulte considérait tous les Musulmans algériens comme des sujets français, sans en faire des citoyens. Cette loi s’appliquait également aux Algériens installés en Syrie ottomane. C’est ainsi que la France devint leur protecteur consulaire.
L’Algérie avait connu des années difficiles, catastrophes naturelles et famines. En 1871, après la défaite de la France contre la Prusse et croyant l’armée française affaiblie, la Kabylie se révolta sous la conduite des cheikh al-Haddad et al-Mokrani. 250 tribus se soulevèrent. Après plusieurs mois de combat la révolte fut vaincue et une répression féroce s’abattit sur la Kabylie. De nombreuses terres furent confisquées. La conséquence fut un nouvel exode important. Cinq tribus entières ont quitté le pays[14], émigrations vers le Maroc, la Tunisie et le Moyen-Orient et plus particulièrement vers la Syrie, province peu peuplée de l’Empire Ottoman. En dehors de la Kabylie, c’est Oran qui fournit le contingent de migrants le plus important.
1888 – 1909
Après 1875, l’émigration semblait s’être calmée mais elle reprit en 1888 et jusqu’à 1898 en raison des difficultés économiques en Algérie, mauvaises récoltes, sécheresse et invasions de sauterelles et de l’incitation de leurs familles en Syrie qui faisaient appel au sentiment religieux. Beaucoup partaient encore de Kabylie et du département de Constantine. Montebello, consul de France à Damas déclara :
« Au train où vont les choses, la question algérienne ne tardera pas à finir en Syrie faute d’Algériens ».
Les mouvements d’émigration étaient néanmoins considérés comme des actes d’hostilité à la France. Ils donnèrent lieu à des rapports comme celui de la gendarmerie de Médéa le 16 juillet 1899 :
« Depuis quelques mois, une dizaine de familles indigènes, formant ensemble près de cinquante personnes domiciliées à Médéa, ont vendu leurs propriétés et sont parties sans esprit de retour pour la Syrie … Cette émigration menace de prendre des proportions inquiétantes … Les indigènes se plaignent de la façon dont ils sont administrés par les Français … ». Entre 1898 et 1909, aucun mouvement important de population ne se produisit.
En Syrie, les Algériens obtinrent des terres et des privilèges du sultan turc Abdulhamid II. Ils s’installèrent dans les villages du Hauran au Nord de Damas, entre le mont Hermon et le plateau du Golan, autour du lac de Tibériade, en Galilée et dans les régions considérées les plus fertiles. Les premières « colonies algériennes » en Galilée ont été établies, l’une au nord-est de Safed jusqu’au lac de Houleh, source du Jourdain, l’autre entre le lac de Tibériade et le mont Thabor, et autour de St Jean d’Acre et Haïfa, terroirs tous aujourd’hui en Israël.
Le gouvernement turc encourageait la colonisation algérienne en Galilée. Elle devait compenser l’exode des Chrétiens et remplacer la perte de main d’œuvre. De surcroit, les Algériens étaient réputés comme de bons militaires, ils étaient supposés former une protection contre les incursions des Bédouins. La propagande leur disait que :
« Ce pays d’islamisme est meilleur pour vous que la terre d’infidélité où les autorités sont toutes juives »
Pierre Bardin rapporte que : « Les avantages le gouvernement turc accordait aux émigrés musulmans étaient des incitations importantes.
« La loi de 1907 stipulait que tout musulman ayant quitté son pays d’origine pour s’établir définitivement dans l’Empire devient ipso facto sujet ottoman. Des secours immédiats sont remis aux émigrés dès leur arrivée. Tantôt ils perçoivent une allocation de 2,5 piastres par jour, tantôt ils reçoivent 3 pains ; un logement provisoire leur est assuré jusqu’à leur installation sur un lot de colonisation ; ils bénéficient alors d’avances en argent pour acheter bétail, charrue, outils divers. A en croire l’appel du comité damascain de l’Association fraternelle des Algéro-Tunisiens un avenir idyllique attend l’émigré algérien : transport gratuit de Beyrouth à Damas, logement gratuit, remise de trois kilogrammes de pain par jour et par personne, don de 20 hectares de terres, de deux taureaux, de semences ; l’impôt n’est réclamé qu’après un délai de vingt ans. »
Beaucoup de ceux qui s’installèrent à Safed venaient des monts du Djurdjura et la région de Tizi Ouzou (comme la famille de Mahmud Abbas, l’actuel président palestinien). Dès leur arrivée dans ce que les Anglais ont appelé “Palestine”, les immigrés prenaient contact avec les enfants de l’Emir Abdelkader pour obtenir de l’aide, défendre leurs intérêts, mais surtout dans le but d’organiser et coordonner leurs activités politiques militantes »[15] .
Il faut également mentionner les Algériens partis sans leurs familles faire le pèlerinage à la Mecque. Passant par Jérusalem, ils furent suffisamment nombreux à prendre une nouvelle épouse et répudier leur femme restée au pays[16] pour que le consulat de France le signale.
La révolution Jeunes Turcs de 1908 et la chute d’Abdulhamid vont changer la situation et exacerber le nationalisme. Il sera alors question de « turquifier », islamiser plus encore le pays.
1909 – 1914
En 1909, l’attention des autorités algériennes fut alertée par la quantité anormalement élevée des demandes de passeports pour la Syrie. Les consuls de Beyrouth et de Damas constatèrent que les immigrants venaient des régions de Constantine et de Sétif, ils estimèrent leur nombre à plus de dix mille algériens hostiles à la conscription et à la mise en place de l’état-civil. Ils arrivaient au rythme de vingt à trente par jour.
Selon Slimane Zeghidour, chercheur associé à l’IRIS et rédacteur en chef à TV5 Monde « c’était le refus de vivre sous la domination française, caractérisée par une colonisation de peuplement brutale, assortie d’expropriations foncières colossales et de répression indiscriminée. La Syrie, province arabe de l’Empire ottoman, était un sauf-conduit pour beaucoup d’Algériens qui ne voulaient plus vivre sous une domination étrangère, chrétienne et violente ».
La déclaration de guerre de la France en 1914 aux empires centraux, dont la Turquie désormais un pays ennemi, mit fin aux mouvements d’émigration algériens.
Importance de ces mouvements d’émigration algérienne vers le Moyen-Orient
Plusieurs historiens français et algériens ont travaillé la question[17].
L’émigration a commencé vers 1830 mais les services français d’état-civil se sont penché sur la question en 1924. Selon le démographe algérien Kamel Kateb[18], ils ont estimé, d’après les archives, à plus de 200.000 les Algériens qui auraient quitté l’Algérie, uniquement dans la décennie 1911-1921, pour une destination autre que la France, principalement vers le Moyen-Orient. Soit 4,2% de la population algérienne enregistrée au recensement de 1911[19]. Être immigré algérien dans l’Empire ottoman (1830 – 1918). Salma Hargal écrit[20] : « Des dizaines de milliers d’Algériens peuplent aussi des villes comme Beyrouth, Alep, Jaffa et Jérusalem, Haïfa, Ramleh, Safed, Tibériade où ils occupent divers métiers intellectuels et manuels. D’autres bénéficient des terres domaniales qu’Istanbul octroie au cours du 19ème siècle pour faire fructifier ses larges terrains encore inexploités. Les Algériens forment, avec d’autres immigrés maghrébins, des communautés rurales étendues sur plus d’une quinzaine de villages, principalement à Tibériade, à Safed et dans les environs de Damas. »
Exemple de fiche d’immigration d’un Algérien[21]
A titre de comparaison, selon un recensement des autorités britanniques en 1922, la population de Palestine était de 589.000 Musulmans (y compris les Algériens, 100.000 Bédouins et les réfugiés musulmans des pays européens libérés du joug ottoman), 84.000 Juifs et 71.500 Chrétiens. Même si la marge d’erreur est importante, le nombre de Palestiniens de souche algérienne est considérable.
L’émigration des Algériens vers le Proche-Orient a d’abord touché les villes conquises par l’armée française, puis des tribus entières et des fractions de tribu. A la fin du XIXe siècle ce furent des familles ou des groupes de famille qui quittèrent l’Algérie. Le flot fut ininterrompu, avec des pointes tous les cinq à dix ans, et aucune région d’Algérie, du nord au sud et d’est en ouest, n’y a échappé[22].
Que sont devenus les Algériens de Palestine ?
Émigrer est considérée comme un devoir pour celui qui est soumis à la volonté d’Allah. Il doit abandonner le Dar el H’arb, le pays passé aux mains du colonisateur et voué à la guerre, pour rejoindre le pays de la foi, le Dar el Islam. Avec la colonisation française l’Algérie avait quitté le giron de l’Islam, les émigrés ont rejoint le pays de la foi. Israël a changé la donne, ils se retrouvent au Dar el H’arb ayant quitté un pays retourné à l’Islam.
Aujourd’hui, les Palestiniens algériens ont pour la plupart une double allégeance. Ils n’ont pas oublié leur patrie d’origine et revendiquent au nom du Waqf algérien un grand nombre de propriétés à Jérusalem, y compris le Mur des Lamentations et son esplanade, qu’ils appellent « al Bouraq », du nom de la monture ailée du prophète.
Intégrés, ils ont vécu le sort des Arabes palestiniens et participé à leurs luttes. Certains comptent parmi les premiers « martyrs ». Ils ont fui leurs villages lors de la guerre d’indépendance d’Israël en 1948, et se sont réfugiés dans des camps de réfugiés comme celui de Nahr Al-Barid au nord du Liban, ainsi que partout en terre libanaise. A Nahr al Barid ils ont participé aux combats inter-palestiniens et contre l’armée libanaise.
La Palestine colonie algérienne ?
L’Algérie n’a jamais reconnu Israël. Elle est un des pays les plus antisémites et les plus anti-israéliens du monde. Le nom même d’Israël y est banni. La question de Palestine continue d’y déchaîner les passions. L’Algérie se considère propriétaire de cette région se basant sur l’histoire d’Abou Médiène et sur le nombre des Algériens qui y ont émigré. L’ambassadeur de Palestine à Alger a déclaré avec le président algérien Abdel Majid Tebboune et Ismail Haniyeh, chef du Hamas organisation terroriste palestinienne : « nos deux peuples ne font qu’un »[23].
L’Algérie qui a chassé ou assassiné la quasi-totalité de ses 150.000 Juifs, qui a transformé les synagogues en mosquées[24], qui ferme les églises et qui ne perd pas une occasion pour se prétendre victime de la colonisation se prépare ou fait mine de se préparer à la guerre afin d’envahir[25] ce qu’elle revendique en Israël comme son « héritage colonial »[26] en Palestine.
Enfin, lors d’un meeting le 18 août 2024, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a affirmé que son pays était prêt à intervenir militairement à Gaza si l’Égypte lui en ouvrait les portes. « Nous n’abandonnerons jamais Gaza. Je vous jure par Allah le Tout-Puissant, si seulement les Égyptiens nous ouvraient la frontière entre l’Égypte et Gaza… nous savons ce que nous avons à faire », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « L’armée est prête ». Comment le prendre au sérieux ?
Notes
[1] Nicolas Bancel et Pascal Blanchard, Politis, 21/1/2022, La « théorie décoloniale » ou l’invention d’un ennemi commun. https://www.politis.fr/articles/2022/01/la-theorie-decoloniale-ou-linvention-dun-ennemi-commun-43999/
[2] Pierre-André Taguieff, l’imposture décoloniale, Éditions de l’Observatoire, 2020, page 27
[3] Klod Frydman – https://mabatim.info/2022/10/08/qui-a-colonise-la-palestine/
[4] La Syrie du sud incluait le Liban la Jordanie, Israël et les Territoires palestiniens actuels.
[5] Maurice Allais : l’Algérie d’Evian et Question Palestinienne, bibliothèque numérique Science-Po.
[6] https://mabatim.info/2019/07/16/une-usurpation-didentite/
[7] Abou Mediène Chouaïb Al Ghaout, savant soufi.
[8] Amir Nebbache : https://www.aps.dz/culture/114529-abou-mediene-chouaib-al-ghaout-etait-aux-avant-postes-lors-de-la-bataille-de-liberation-d-el-qods. Il s’agit en fait de ce qui deviendra l’Algérie.
[9] On peut lire en annexe dans ce décret : « C’est aux musulmans seuls qu’est reconnue la pérennité du mur ouest, c’est à eux seuls qu’appartient le fonds qui, avec l’enceinte du Lieu Saint, est un tout indivisible ; cette enceinte est un bien wakf. C’est également aux musulmans qu’appartient la chaussée bordant le mur de la cité dite quartier des Maghrébins faisant vis-à-vis au dit mur » (L’Aurore, n° du 11 juin 1931sous le titre : « La question du mur des Lamentations »).
[10] Les ministres des affaires étrangères Maurice Schumann puis Couve de Murville ont soutenu que le Caveau des Patriarches appartenait au Waqf Tamimi de Hébron et ont revendiqué, entre autres, le village d’Ein Kerem.
[11] Gérard D. Khoury : « Regard sur les rapports de missions politiques de Louis Massignon 1908-1955 ».
[12] Pierre Bardin : Algériens et Tunisiens dans l’Empire ottoman (CNRS)
[13] Salim Mesbah, Article publié dans El Watan du 17 juin 2011 : http://www.elwatan.com//weekend/ide… et Algérie 360°, Les exilés Algériens de Tizi Ouzou à Safed en Palestine – 27 juin 2016.
[13] Salim Mesbah, Article publié dans El Watan du 17 juin 2011 : http://www.elwatan.com//weekend/ide… et Algérie 360°, Les exilés Algériens de Tizi Ouzou à Safed en Palestine – 27 juin 2016.
[14] Ce sont écrit Jean-Jacques Rager, les Souamas, Ouled Mahdi, Ahl Rouffi, Regaz, Ouled Sidi Abid.
[15] Fawzi Sadallah pour Al Huffington post, Maghreb-Algérie.
[16] Kamel Kateb – La gestion administrative de l’émigration algérienne vers les pays musulmans au lendemain de la conquête de l’Algérie (1830-1914)
[17] Journée d’étude en Jordanie : Exils et migrations algériennes en Palestine, XIXe-XXe siècles, 8-9 novembre 2024. Voir Alain Sainte-Marie, Marcel Emerit « L’Algérie à l’époque d’Abd El Kader », Jean-Jacques Rager, Kamel Kateb, Ammar Hilal, Nadia Tarchoune et Pierre Bardin.
[18] Kamel Kateb – Docteur en démographie et sciences sociales de l’EHESS Paris. Chercheur à l’Institut national d’études démographiques – La gestion administrative de l’émigration algérienne vers les pays musulmans au lendemain de la conquête de l’Algérie (1830-1914),
[19] Ibid. p.423.
[20] Thèse de doctorat sous la direction de Oissila Saaidia – Lyon 2- soutenue le 4 novembre 2022
[21] https://twala.info/fr/societe/les-algeriens-en-palestine-une-diaspora-meconnue/
[22] Ibid. p.401.
[23] Pour le 60ème anniversaire de la révolution algérienne, rencontre qualifiée d’historique.
[24] Abderrazak Makri, président du MSP (Frères Musulmans), dans La Sentinelle du 24/8/2022
[25] Prévu en novembre 2022, Russes et Algériens ont un projet de manœuvres militaires conjointes. Le président Tebboune a déclaré sur la Palestine « … l’occupation et le colonialisme ne partent pas sans être combattues. L’armée algérienne sera sans nul doute prête à le faire pour les jeunes Palestiniens de Gaza et de Jénine. Le président algérien a souligné que « les Russes sont nos amis (et nous aideront) ». Menace ou nouvelle fanfaronnade ?
[26] D’après Vincent Lemire, « Au pied du mur : vie et mort du quartier maghrébin de Jérusalem (1187-1967) »