Faire un don / Payer sa cotisation

Faites un don ou payer votre cotisation à la MCI

Notre communauté à besoin de vous. Votre soutien nous permet de faire vivre la Maison Communautaire Israélite.

Strasbourg : Simone Polak, rescapée de la Shoah, reçoit la médaille de la ville 

Contributions

theme_actu-en-avt_icn-like theme_actu-en-avt_icn-like Aimer l'article

Agée de 95 ans, elle est aujourd’hui l’une des dernières rescapées strasbourgeoises des camps de concentration 

Par TIMES OF ISRAEL STAFF 

Simone Polak, rescapée de la Shoah, et Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg, à la mairie de la ville, le 15 mai 2024. (Crédit : Abdesslam Mirdass / Ville de Strasbourg)

Simone Polak, rescapée de la Shoah, et Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg, à la mairie de la ville, le 15 mai 2024. (Crédit : Abdesslam Mirdass / Ville de Strasbourg) 

Simone Polak, rescapée de la Shoah, a reçu la médaille de la ville de Strasbourg le mercredi 15 mai des mains de la maire écologiste Jeanne Barseghian, en présence notamment d’élus, du grand rabbin de Strasbourg et de lycéens. 

Simone Polak, l’une des dernières rescapées strasbourgeoises des camps de concentration, est aujourd’hui âgée de 95 ans. Elle a témoigné sans relâche auprès des scolaires de son expérience à Auschwitz-Birkenau et à Bergen-Belsen. 

Avant de recevoir sa décoration, Simone Polak a raconté comment elle avait dû fuir précipitamment l’Alsace en 1940, avec sa mère et son frère, pour se réfugier en zone libre. 

Simone Polak, rescapée de la Shoah, a reçu la médaille de la ville de Strasbourg le mercredi 15 mai des mains de la maire écologiste Jeanne Barseghian, en présence notamment d’élus, du grand rabbin de Strasbourg et de lycéens. 

Simone Polak, l’une des dernières rescapées strasbourgeoises des camps de concentration, est aujourd’hui âgée de 95 ans. Elle a témoigné sans relâche auprès des scolaires de son expérience à Auschwitz-Birkenau et à Bergen-Belsen. 

Avant de recevoir sa décoration, Simone Polak a raconté comment elle avait dû fuir précipitamment l’Alsace en 1940, avec sa mère et son frère, pour se réfugier en zone libre. 

« Maman m’a demandé de laisser ma poupée et de prendre un sac de provisions à la place. Nous sommes montés dans un bus, avec soixante autres familles juives. Les visages étaient fermés, on ne savait pas où l’on nous envoyait », a-t-elle expliqué. 

Réfugiée dans le Jura, et menant alors une vie presque normale, la famille a finalement été arrêtée lors d’une rafle le 27 avril 1944, puis déportée à Auschwitz après un passage par le camp de Drancy. 

« Des 19 personnes arrêtées à Gevingey en même temps que nous, je suis la seule à avoir survécu », a-t-elle rappelé lors de la cérémonie du 15 mai. « Nous sommes partis de Drancy dans le convoi 74, je venais d’avoir 15 ans. À notre arrivée à Auschwitz, maman et mon frère ont été mis sur la file de droite et moi sur celle de gauche. J’avais été choisie pour le travail, eux sont partis à la douche mortelle. » 

Elle est ainsi rentrée seule de cet enfer, duquel elle a témoigné dans son ouvrage Agis comme si j’étais toujours à tes côtés, publié en 2018. Ce livre, nommé d’après les derniers mots de sa mère, lui a permis de faire son deuil, « très longtemps après » sa sortie du camp. 

Elle a gardé à vie des séquelles de son passage à Auschwitz, avec des difficultés à marcher. 

« Pendant longtemps, je ne pouvais pas parler de ce que j’ai vécu. Mais les discours négationnistes m’ont poussée à dire ce qui s’est vraiment passé dans les camps, et je continuerai à le faire tant que je le peux », dit-elle aujourd’hui. 

« Je salue votre courage, dans les épreuves traversées, mais aussi dans votre choix de témoigner de l’indicible et du passé terrible qui a marqué notre ville et notre région », a déclaré la maire Jeanne Barseghian en lui remettant la médaille d’honneur de la Ville de Strasbourg.


0

0

Partager l'article :