Solution finale : Du Fleuve à la Mer… (Par Rony Akrich – LPH Info)
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Publié le 13 mai 2024
“Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre”. Voici le nouveau slogan hurlé et scandé par un occident décadent et ses nouvelles “prostituées” arborant emblèmes, drapeaux, keffiehs, symboles ostentatoires d’une vermine haineuse et d’ordures terroristes aux ambitions génocidaires.
Une nouvelle et virulente tentative se fait de nier toute prétention juive à l’indépendance, à la souveraineté nationale, voire même à une existence sur la Terre d’Israël tout en réfutant de manière pervertie le lien hébraïque à la Terre promise matérialisée par une présence ininterrompue et documentée sur ce lambeau de terre depuis près de quatre mille ans. Et pourtant, ces salauds, ces racailles collabos d’avec un islamogauchisme exterminateur voudraient attribuer cette présence exclusivement à une autre population aux origines aussi diverses que variées.
Bien que nous soyons les contemporains de survivants de l’Holocauste, et bien que nous ayons grandi dans l’ombre de la Shoah et bien que nous ayons lu en profondeur l’histoire du génocide de notre peuple, cela ne nous a guère préparés à la boucherie perpétrée par le Hamas contre les enfants d’Israël le 7 octobre 2023. Massacrant sauvagement plus de 1200 personnes, ces vauriens emmenèrent 240 hommes femmes et enfants en captivité dans les profondeurs souterraines.
Ce ramassis inhumain continue de torturer psychologiquement les victimes, laissant le peuple d’Israël en état de choc et traumatisé à jamais. Soudain, le passé réinvestit le présent. Chaque jour depuis cette date maudite, nous pleurons et sourions avec l’espérance inaliénable et avec l’incommensurable résilience de notre peuple.
Nous nous croisons tous au quotidien, nous, les post-traumas qualifiés, c’est cet Israël que l’on jalouse, cet Israël fier, impérieux et à la nuque roide. Mais il n’y a pas que le 7 octobre qui nous bouleverse ! L’hydre antisémite refait surface au sein d’un occident infesté par l’islamisme et le progressisme sous forme de tentacules sauvages, sans foi ni loi, puants du relent de ses soi-disant valeurs et vertus comme des bouillons excrémentiels débordant d’un égout.
Ce vieux prétexte fragile selon lequel “l’antisionisme n’a rien à voir avec l’antisémitisme” a été rejeté. Nous avons tous entendu les cris “fuck the jews” et “gazer les juifs” aboyés dans les rues des villes occidentales et nous avons tous vu défiler dans ces mêmes rues les pancartes sur lesquelles une étoile de David est jetée à la poubelle avec en légende “gardez le monde propre”. Immédiatement après le 7 octobre, le cri de ralliement “du fleuve à la mer, la Palestine sera libre” a été entendu. Voici donc une version actualisée du même cri antisémite “Hep Hep Hep” repris par la romancière philosémite et protosioniste britannique George Eliot (née Mary Ann Evans) qui est l’autrice du fameux “Daniel Deronda”, mais aussi de cet essai intitulé “The Modern Hep ! Hep ! Hep ! “ en 1878. Hep ! était le cri de ralliement des croisés en maraude alors qu’ils agressaient à travers l’Europe, massacrant des communautés juives entières, en route vers la Palestine.
On pense qu’il s’agit d’un acronyme pour les mots “Hierosolyma Est Perdita” – Jérusalem est perdue- (bien que l’on pense également qu’il aura été adapté par les antisémites médiévaux à partir du simple cri des bergers gardant leurs moutons). Ce cri a été utilisé à nouveau en allemand durant les émeutes anti-juives de 1819 lorsque les juifs furent victimes de violentes attaques de la foule en réponse à leur désir d’émancipation. Hep ! Hep ! A fait l’objet d’une cure de jouvence postmoderne. “Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre” est une nouvelle tentative de nier toute prétention juive à l’autodétermination nationale sur la terre d’Israël et de nier la présence juive sur la terre d’Israël. Il s’agit d’un mensonge pur et simple qui, dans son refus d’admettre des faits objectifs, cherche à la fois à diaboliser les juifs israéliens et à mettre fin à toute discussion rationnelle sur le conflit. Après le 7 octobre, “from the river to the sea” a pris une signification plus obscure. Plus qu’une tentative de priver le peuple d’Israël de la terre d’Israël, il a réveillé tous les vieux démons sommeillant à l’ombre du Hamas en un appel brûlant de “mort aux juifs”.
Cet obscurantisme génocidaire et pogromiste est manifestement soutenu par un mouvement occidental d’activistes “rouge-noir”, fruit d’une alliance des plus maléfiques entre les gauches radicalisées et l’islamisme fondamentaliste terroriste. À Paris, rue St Guillaume, des étudiants de Science-Po ont brandi des “mains rouges”, sachant pertinemment ce que cela signifiait et rappelait : le lynchage à mort de deux jeunes israéliens réservistes à Ramallah devant une foule déchaînée à la seule vue du sang juif ! Que tous sachent que nous avons les photos de ces SS islamo-parisiens et viendra ce jour où ils devront répondre de leurs actes et de leurs intentions criminelles. Ces déjections humaines n’ont jamais, au grand jamais manifestées en faveur des victimes innocentes de Syrie, de Chine, d’Iran et de bien d’autres et réelles victimes des pouvoirs hégémoniques.
“Du fleuve à la mer, la Palestine sera libre” n’est pas un slogan nouveau. Il existe depuis des décennies. Mais le 7 octobre, nous avons assisté à une manifestation concrète et en direct de ce que ce leitmotiv signifie réellement. Une tentative de génocide du peuple d’Israël dans le sud du pays avec à la fois des civils capturés, des meurtres, des viols, des éventrations, des décapitations, des corps brûlés, des familles assassinées au grand complet. Gazaouis-Hamas et Hamas-gazaouis, sans aucune différenciation entre ses habitants, car au vu et au su des images, des paroles et des conversations téléphoniques entretenues par cette vermine palestinienne en ce jour maudit, ils sont tous coupables. Les déclarations publiques du Hamas montrent plus clairement que jamais, quel sort sera réservé à tous les Israéliens et certainement à une très grande partie de nos otages.
L’essayiste américaine Cynthia Ozick a écrit dans son brillant essai de 2004 sur l’antisémitisme (qu’elle avait également intitulé “The Modern Hep ! Hep ! Hep !”) : “Naïvement, bêtement, stupidement emplis d’un espoir historique, nous pensions que la honte et le remords- la honte planétaire, les remords universels- perdureraient. Naïvement, bêtement, stupidement, emplis d’un espoir historique, nous pensions que la haine anthropophage, une fois éteinte, ne se réveillerait pas de sitôt. Elle s’est bel et bien réveillée”. Cet ouvrage, publié il y a vingt ans, reste probant d’actualité pour un mode qui, en 2024, marche inexorablement vers sa propre hégémonie !
George Eliot a noté –dans son essai original qu’il serait difficile de trouver une forme de mauvaise exégèse sur les juifs qui n’aurait pas déjà été entendue dans une conversation ou admise à la dignité de l’écrit… Pourtant, son titre indique quelque chose de bien plus mortel qu’une simple et mauvaise exégèse. Hep ! Était le cri de ces chrétiens balayant l’Europe, exterminant une juiverie après l’autre… Dans cette seule syllabe fanatique, le passé et le futur se rejoignaient et dans son énonciation directe et audacieuse, George Eliot révélait la mauvaise exégèse, c’est-à-dire la haine, la diffamation, mais aussi ses conséquences : la violence et le meurtre, le génocide et la Shoah ! La haine du juif est devenue un autre “Hep !” aujourd’hui, un pot-pourri de postcolonialisme, d’intersectionnalité, de théorie critique de la race et de politique identitaire. Ces larbins de l’histoire, scélérats par impéritie, inquisiteurs par fanatisme, convergent tous pour affirmer que les Israéliens sont des colonialistes blancs coupables de nettoyage ethnique et de génocide envers les Palestiniens.
En substance, l’existence même d’Israël constitue un crime horrible et tout Israélien est un criminel, tout comme tout sioniste qui soutient le droit d’Israël à exister. Tout ce qui arrive donc aux Israéliens/juifs est justifiable, car il s’agit d’un acte de résistance de la part d’un peuple colonisé envers lequel tous les individus moraux et progressistes ont l’obligation absolue de manifester une solidarité totale et sans réserve, peu importe ce qu’ils choisissent de faire. C’est le nouveau Hep ! Hep ! Hep ! Une politique identitaire artificiellement construite qui cherche à diviser de manière simpliste tous les humains en oppresseurs/opprimés avec les juifs indéfectiblement dans la première catégorie malgré leur long et sans précédent historique de persécutions et de massacres équivaut à une superstition aveuglante enracinée dans l’inhumanité.
Pourtant, aussi éploré que je sois pour mon peuple, ces tentatives visant à nous stigmatiser, à nous diaboliser et à nous priver de nos droits et de notre identité nationale ne seront jamais victorieuses. Envers et contre tous les aléas de notre histoire et malgré la présence de métastases juives crapuleuses nourries à la “haine de soi”, le peuple hébreu, réuni, se rassemble autour de son devenir. C’est au sein d’une puissante et magnifique résilience que depuis le 7 octobre, d’une manière que je n’ai jamais connu auparavant : “le peuple d’Israël vit et vivra”. Nos larmes de chagrin versées en abondance se mêlent à la même détermination commune : réunir les juifs du monde entier sous un nouveau dais nuptial. L’infamie vécue en Israël le 7 octobre 2023 ne se reproduira plus! Jérusalem et notre Matrie ne seront jamais perdues pour le peuple d’Israël !
Rony Akrich 68 ans, enseigne l’historiosophie biblique. Il est l’auteur de 7 ouvrages en français sur la pensée hébraïque. « Les présents de l’imparfait » tome 1 et 2 sont ses 2 derniers ouvrages. Un premier livre en hébreu pense et analyse l’actualité hebdomadaire : « מ ,.»עםליטוהדב Il écrit nombre de chroniques et aphorismes en hébreu et français publiés sur les medias. Fondateur et directeur de l’Université Populaire Gratuite de Jérusalem (Café Daat) . Participe à plusieurs forums israéliens de réflexions et d’enseignements de droite comme de gauche. Réside depuis aout 2023 à Ashdod apres 37 ans à Kiriat Arba – Hevron.