Peuplement de la Palestine
Contributions
Publié le 9 septembre 2024
par Klod FRYDMAN (Times of Israël)
Répartition des premiers lots de terrains de la future Tel Aviv, 1909. Crédit : Avraham Soskin – Domaine public.
De la décolonisation de l’Europe à la colonisation de la Palestine.
La colonisation suppose la domination d’un territoire, son occupation et son peuplement. Il s’agit d’un processus d’expansion qui se caractérise également par des flux migratoires. A l’inverse, la décolonisation est un processus d’émancipation des territoires coloniaux vis-à-vis des métropoles colonisatrices.
Décolonisation de l’Europe
On appelle « Question d’Orient », l’implication des puissances occidentales qui jouèrent un rôle dans le démantèlement de l’Empire Ottoman. Celui-ci s’étendait sur trois continents. En Europe, il avait colonisé de nombreux pays et dominait des états vassaux. Parmi lesquels la Grèce, la Bulgarie, la Serbie, l’Albanie, la Bosnie, la Roumanie, la Hongrie, la Croatie, la Slovénie. En faisait aussi partie un morceau de l’Autriche. L’armée turque conquérante était arrivée aux portes de Vienne.
La Russie, le Royaume-Uni, la France, la Prusse, l’Italie et l’Autriche-Hongrie se disputèrent les morceaux de cet Empire que la Turquie tentait de conserver. Les guerres se succédèrent avec leurs cortèges de massacres – des Musulmans par les Chrétiens, des Chrétiens par les Musulmans et des Juifs par les uns et les autres – de déportations forcées et de déplacements de populations causés par les famines. L’émancipation des provinces ottomanes et les guerres avec les puissances occidentales poussèrent des millions de Musulmans des pays colonisés à se réfugier dans ce qui restait de l’Empire turc. Une partie de ceux-ci fut envoyée en Palestine, province négligée par la capitale ottomane.
Dépeuplement de la Palestine
De nombreux voyageurs au début du 19ème siècle ont mentionné le dépeuplement de la Palestine[1]. Le pasteur Alexander Keith a qualifié en 1843, lors d’un voyage en Orient, la Palestine quasi-désertique de : « terre sans peuple pour un peuple sans terre »[2]. Contrairement à ce qui se dit, il ne s’agit pas là d’un slogan sioniste. La Turquie qui ne s’y intéressait pas jusque-là, va peupler cette province de réfugiés musulmans au fil du démantèlement de son empire.
Selon Flavius Josèphe, historien incontournable de son époque, la Judée était au premier siècle une terre fertile. Les campagnes militaires romaines détruisirent le pays, le vidèrent de ses habitants. Il en résulta déforestation et érosion des sols. Les croisades, les invasions arabes puis l’occupation ottomane accentuèrent le phénomène : la Palestine devenue colonie ottomane était en grande partie désertique…
Aux 14ème et 15ème siècle, comme toute la région du Levant, la Palestine ottomane a été frappée par la peste noire. Les deux tiers de sa population furent décimés. Contrairement à l’Europe frappée du même mal, des réveils périodiques de la peste, de la malaria et autres pandémies empêchèrent tout repeuplement. De surcroît, dans l’ensemble du bassin méditerranéen, la réapparition, au 16e siècle et jusqu’à la première moitié du 19e siècle, d’un « petit âge glaciaire » accompagné d’inondations bouleversa l’agriculture et le mode de vie de la population survivante : les marais[3] firent refluer les habitants des terres basses vers des villages en hauteur.
Y a-t-il eu colonisation de la Palestine ?
La population de la « Palestine », qui incluait la Transjordanie (Jordanie), fluctua sous l’Empire Ottoman de 150 000 à 250 000 habitants[4]. D’après le consul de France à Jérusalem, il y en avait, en 1847, deux cent cinquante mille. Une densité de trois habitants au km2. En majorité des Bédouins, mais également des Arabes[5], des Chrétiens et des Juifs. En 1913, un rapport de la commission royale britannique[6] déclara que la région était sous-peuplée et économiquement stagnante jusqu’à l’arrivée des premiers pionniers sionistes en 1880. La majorité de la population était rurale ou nomade.
Ces faits sont aujourd’hui contestés par les « Palestiniens » et font l’objet de discussion entre démographes et historiens, particulièrement Justin McCarthy[7] qui nie l’immigration musulmane et s’oppose à la journaliste Joan Peters[8] qui affirme que la plupart de ceux qui se disent Palestiniens ne le sont pas réellement. Ils sont plutôt des descendants d’immigrants.
La controverse est idéologique. Les immigrations étant souvent clandestines, les données officielles sont rares. D’après les différents recensements, le nombre des hommes dépassait de 30% celui des femmes, la mortalité infantile atteignait 80%. A ces chiffres s’ajoutait une situation de guerre quasi-permanente. Dans ces conditions, d’après les estimations, la population arabo-musulmane aurait dû compter en fait quelque 785 000 habitants en 1947. Ils étaient de1.2 à 1.3 million[9]. Il faut se poser la question : d’où vient cette différence ?
L’Empire Ottoman démantelé
Jusqu’en 1832, la Palestine était sous la domination de Mehmet Ali, sultan de l’Égypte, officiellement vassal de l’Empire ottoman. La Turquie et les puissances occidentales considéraient la Palestine comme une province sans intérêt[10], ni économique, ni politique, ni stratégique. D’ailleurs, aucun comptoir des Échelles du Levant – par lesquels transitait le négoce au Proche Orient – ne s’implanta jamais dans cette région. En 1840, les Turcs reprirent la Palestine à l’Égypte[11]. Ils mirent en place des réformes appelées Tanzîmât dont un nouveau système de prélèvement de l’impôt, plus efficace fiscalement, mais qui affaiblissait l’autorité des chefs de villages en faveur des notables appelés féodaux-cléricaux[12]. Cette aristocratie devint la classe dominante parmi les Arabes de Palestine.
Les Turcs appelaient muhacirs les migrants venus à la suite de déplacements forcés. Ils furent environ 7 400 000 muhacirs à entrer officiellement en territoire ottoman pendant « La question d’Orient ». Entre 1879 et 1908, ils furent deux millions et demi de Musulmans à fuir les provinces turques d’Europe et du Maghreb reconquises par les occidentaux. Ils furent intégrés dans tout le pays, ceux d’ascendance turque prioritairement sur la terre mère, une partie des autres en Palestine[13], devenue terre d’immigration et de transit. Emigrer est considéré comme un devoir pour celui qui est soumis à la volonté d’Allah. Il doit abandonner le Dar el H’arb, le pays passé aux mains du colonisateur et voué à la guerre pour rejoindre le pays de la foi, le Dar el Islam. Toutes les migrations ne sont pas connues mais parmi celles qui ont gagné le Proche-Orient, on compte :
– Les fellahs, implantés à Khan Younes, Naplouse, Acre, et près de Jaffa par Ibrahim Pacha après la révolte paysanne en Egypte due à la conscription en 1834. Leur nombre serait entre 23 000 et 30 000. Dans le même temps, les troupes égyptiennes exécutèrent des pogroms et massacrèrent les Juifs de Safed[*] et d’Hébron[**] qui n’étaient pas concernés par cette conscription et ne demandaient rien.
– En 1840, les Amir et les Cheikh Abd al-Rahman[14], tribus de Transjordanie, furent déplacés dans la région de Hébron. Immigration de masse qui vit la population musulmane sédentaire s’accroître de 25 000 personnes. De plus, 6 000 Arabes de la tribu Beni-Sakhr immigrèrent de Transjordanie à Tibériade.
– Conséquence de la colonisation de l’Algérie par la France, des dizaines de milliers d’Algériens arabo-berbères émigrèrent au Proche-Orient par tribus entières à la suite d’Abdelkader de 1830 à 1902.
En Syrie, les Algériens obtinrent des terres et des privilèges du sultan turc Abdulhamid II. Ils se fixèrent dans les villages du Hauran au Nord de Damas, entre le mont Hermon et le plateau du Golan, autour du lac de Tibériade, en Galilée et dans les régions considérées les plus fertiles. Les premières « colonies algériennes » en Galilée avaient été établies, l’une au nord-est de Safed jusqu’au lac de Houleh, source du Jourdain, l’autre entre le lac de Tibériade et le mont Thabor, et autour de St-Jean d’Acre et Haïfa, territoirs tous aujourd’hui en Israël. Selon le démographe algérien Kamel Kateb[15] , les services français d’état-civil ont estimé, d’après les archives, à plus de 200 000 les Algériens qui auraient quitté l’Algérie, principalement vers le Moyen-Orient. Soit 4,2 % de la population algérienne enregistrée au recensement de 1911[16] .
Le consul de France à Alep écrivit en 1888 que « non seulement le mouvement d’émigration des Algériens en Syrie « s’accentue de jour en jour [et ils] débarquent par centaines et par milliers dans les ports turcs », mais les nouveaux migrants adoptent immédiatement la nationalité ottomane »[17].
– 10 000 Tatars de Crimée, Buharlïk ouzbèks de Sibérie, Caucasiens musulmans, certains turcophones, d’autres non (Tchétchènes, Tcherkesses…), furent expulsés par Catherine de Russie après la guerre du Caucase [18] de 1877.
– La proclamation d’indépendance de la Bulgarie provoqua une vague d’immigration musulmane vers l’Empire Ottoman. Lors de la guerre d’indépendance, dans les années 1910, 75 000 musulmans de Bulgarie furent rapatriés en Syrie du Sud (nom donné alors à la Palestine).
– Des Azéris (Karabaghlï, Shirvanlï, Karapapah, Terekeme), réfugiés des guerres russo-turques. Les Russes avaient implanté des populations arméniennes dans le Caucase. Elles ont pris la place des Azéris, lesquels se sont réfugiées dans l’Empire Ottoman qui en a installé une partie dans les Sandjaks (provinces syriennes) qui ont composé la Palestine sous mandat britannique.
– A la révolution russe, des Musulmans Ouïgours, Kirghizes, Kazakhs, Ouzbeks ont également fui le Caucase pour rejoindre la Turquie.
– En 1878, l’Angleterre reçut Chypre des mains de l’Empire Ottoman pour sa médiation avec la Russie. S’ensuivit une immigration de Chypriotes musulmans, directement installés par le pouvoir turc en Palestine. D’autres Chypriotes musulmans immigrèrent avec la guerre italo-turque de 1911 [19].
– Des Musulmans des Balkans (Albanais, Macédoniens, Pomaks, Serbo-Bosniaques, Roumains, Grecs islamisés…). Les Bosniaques peuplèrent des villages entiers du Sharon et des environs de Safed après l’invasion et l’annexion de la Bosnie par l’Autriche-Hongrie [20] en 1908.
– En 1919, la guerre gréco-turque s’acheva par la défaite de l’Empire Ottoman. Le transfert de populations qui en découla vit près de 450 000 Musulmans de Grèce émigrer dans l’Empire dont une partie peupla Safed, contre 350 000 Chrétiens grecs de Turquie rapatriés en Grèce.
– En se basant sur les recensements britanniques de 1922 et 1931, le démographe Robert Bachi [21] a déduit que plus de 70 000 migrants, ce qui représente 11,6 % de la population arabe de Palestine en 1931, sont venus travailler depuis la Syrie, la Transjordanie et l’Egypte sur la côte de Palestine. L’institut Royal des affaires Internationales britanniques rapporte que le nombre de migrants est inconnu, mais probablement considérable. De 1922 à 1944, la population arabe installée entre Tel-Aviv et Haïfa tripla et celle de Jaffa jusqu’à la frontière égyptienne doubla à la suite de ces fortes immigrations.
D’autres immigrations s’ajoutèrent aux Musulmans, comme celles :
– Des Juifs d’Europe, réfugiés fuyant l’antisémitisme. La première alyah [22] eut lieu en 1881, quinze ans avant la publication par Théodore Herzl de « l’État des Juifs ».
– Un million de réfugiés Juifs accueillis après la seconde guerre mondiale [23].
– Des Juifs dhimmis expulsés sous la contrainte des pays arabes, la valise ou le cercueil [24]. Ils furent près d’un million de réfugiés à rejoindre Israël depuis le Yémen, l’Arabie Saoudite, l’Irak, la Libye, la Syrie, l’Egypte, la Jordanie, l’Algérie, la Tunisie et le Maroc.
– De la Société des Templiers [25] (Tempelgesellschaft), secte protestante d’origine germanique et américaine dont le projet était messianique, le retour aux sources du christianisme, la création de colonies agricoles en Terre Sainte et la conversion des Juifs pour que le Messie revienne. Ils commencèrent à s’implanter en Palestine dès 1868, ils apportèrent la modernisation à l’agriculture en important les premières machines agricoles.
La conséquence de l’afflux des migrants fut une société palestinienne composée de populations et de cultures diverses, un melting-pot de Maghrébins, Égyptiens, Druzes, Arméniens, Grecs, Turcs et Turkmènes, Bédouins d’Arabie, Bulgares, Tchétchènes, Tcherkesses et Azéris, Albanais, Kurdes, Bosniaques, et autres descendants des croisés qui formaient avec les Bédouins les Chrétiens et les Juifs un tissu multi-ethnique coloré. Cette société strictement cloisonnée était dominée par une règle absolue : la non-transgression. Tribus et clans en composaient la structure [26].
Politique Britannique
Dans les années 1930, les Britanniques promulguèrent l’“Ordonnance des cultivateurs” qui donnait gratuitement les terres non cultivées de la Palestine occidentale aux colons arabes et aux nomades bédouins. Dans le même temps, ils instituèrent des quotas pour l’immigration juive, condamnant ainsi à mort les Juifs allemands empêchés de fuir le nazisme.
Toujours aussi machiavélique, la perfide Albion jeta de l’huile sur le feu pendant toute la durée de son mandat. Elle prit alternativement le parti des uns et des autres. Comme aux Indes où sa colonisation avait succédé aux invasions arabo-musulmanes, sa politique de « diviser pour régner » fut catastrophique pour les relations entre les communautés et les populations. Un simple exemple : Le décret du mur ouest ou Mur des Lamentations [27] à Jérusalem, pris au Palais de Buckingham, le 19 mai 1931 par Sa Majesté le Roi (Georges VI) :
« C’est aux Musulmans seuls qu’est reconnue la propriété du mur ouest, c’est à eux seuls qu’appartient le fond qui, avec l’enceinte du lieu saint, est un tout indivisible ; cette enceinte est un bien waqf… ». Ce décret montre la volonté de l’Angleterre de transformer ce conflit en guerre de religion.
La France qui se considérait protectrice des Lieux Saints et qui ne manquait pas une occasion de nuire à l’Angleterre a envenimé la situation. Pour conforter les relations franco-musulmanes [28], Louis Massignon [29], anti-israélien envoyé par de Gaulle au Moyen Orient, conseillait vivement de tisser des liens avec le mufti al Husseini, ancien dirigeant nazi, recherché pour crimes de guerre par le Royaume-Uni et la Yougoslavie.
La Naqba désigne l’exode de 750 000 Arabes pendant la guerre d’indépendance d’Israël en 1948. Naqba en arabe veut dire catastrophe. Mais l’exode de 7 400 000 musulmans d’Europe et du Maghreb (10 fois plus), les muhacirs vers la Turquie n’a suscité aucune émotion. L’expulsion d’un million de Juifs des pays arabo-musulmans encore moins.
Jusqu’aux années 1960 ce sont les Juifs qu’on appelait Palestiniens
A l’exception des tribus bédouines et de quelques clans, ceux que l’on nomme aujourd’hui « Palestiniens » sont en réalité les descendants d’immigrants arabo-musulmans venus de l’Europe de l’Est et du Sud, du Caucase et de l’Afrique du Nord. Ils n’ont aucune racine ancestrale en Palestine. Syriens du Sud, ils refusaient d’être appelés « Palestiniens » pour ne pas être confondus avec les Juifs. C’est une manœuvre soviétique de propagande à la Conférence Trilatérale de La Havane en 1966 qui a permis cette usurpation d’identité [30].
Il est intéressant de noter que les immigrants juifs, fuyant les pogroms, rescapés de la Shoah ou expulsés contraints d’abandonner leurs biens et leurs souvenirs, venaient des mêmes régions que les réfugiés arabo-musulmans. Mais des liens si forts reliaient les Juifs avec « Eretz Israël (la terre d’Israël) » qu’en moins d’un siècle ils y ont bâti un pays, certes imparfait, mais formidable.
Cependant, depuis bientôt un siècle, les Arabes sont toujours considérés comme des réfugiés et les Juifs comme des colons.
* NDLR : Pogrom de Safed (1834)
** NDLR : Massacre de Hebron (1929)
[1] C’était administrativement à la fin de la période ottomane, le Moutassarifat de Jérusalem qui formait avec le Sandjak de Naplouse et le Sandjak d’Acre la région communément appelée « Syrie du Sud » ou « Palestine ». Parmi eux l’abbé Darbois, le vicomte de Vogüé, Chateaubriand, Pierre Loti, Mark Twain, le géographe anarchiste Élisée Reclus , etc… ont évoqué une région aride et désertique, les marécages, les épidémies, la misère et l’insécurité.
[2] Ce slogan serait apparu en 1843 dans un livre du pasteur écossais Alexander Keith : The Land of Israel According to the Covenant with Abraham, with Isaac, and with Jacob (Edinburgh : William Whyte and Co., 1843), p. 43.
[3] Au début du XXe siècle, il y avait en Palestine 18.000 hectares de marécages où sévissait la malaria.
[4] Réinstallation des populations dans les conflits internationaux : une étude comparative / Par : Kacowicz, Arie Marcelo, édité par Arie M. Kacowicz et Pawel Lutomski
[5] Ce terme est utilisé génériquement pour désigner des populations liées par la pratique de la langue arabe.
[6] Arab Economic Growth in Interwar Palestine Konrad Turski – https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=https%3A%2F%2Fwww.amherst.edu%2Fmedia%2Fview%2F18872%2Foriginal%2FTurski.pdf
[7] Justin McCarthy, historien et démographe américain, pro-palestinien, surtout connu comme négationniste du génocide arménien.
[8] Joan Peters, célèbre journaliste américaine spécialisée du Proche-Orient, conseillère de la Maison Blanche. Elle est l’auteur du livre très documenté sur la Palestine : From Time Immemorial (1984). Ouvrage contesté par Edward Saïd, Noam Chomsky et des universitaires anti-israéliens.
[9] Benny Morris, The Birth of the Palestinian Refugee Problem 1947-1949 (New York: Cambridge University Press, 1987), p. 8
[10] Rina Cohen-Muller, professeur à l’INALCO : La Palestine ottomane, une province sans intérêt ? – décembre 2002.
[11] Une coalition entre les Européens et les Turcs incite Mehmet Ali à céder la Palestine aux Turcs en échange d’un titre héréditaire de vice-roi d’Egypte.
[12] Cette qualification vient de Ghassam Kanafani, historien, écrivain et journaliste palestinien, porte-parole du FPLP.
[13] Stéphane de Tapia, chercheur au CNRS : Les réfugiés dans la construction de l’État-nation turc, 1988. https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_7/autrepart/010015546.pdf
[14] Des études de Nathan Weinstock : http://kefisrael.com/2014/02/11/xixe-siecle-le-yichouv-a-lere-des-reformes-ottomanes/
[15] Kamel Kateb – La gestion administrative de l’émigration algérienne vers les pays musulmans au lendemain de la conquête de l’Algérie (1830-1914).
[16] Ibid p.423.
[17] La Dépêche Algérienne, n° 1132, 31 août 1888.
[18] Il y a eu treize conflits Russo-Ottomans depuis le 16ème siècle, dont six depuis 1800. Déjà au 16ème siècle la tribu des Abou-Ghosh, réfugiée du Caucase, fut installée près de Jérusalem et en contrôla l’accès.
[19] Yoav Gelber, Palestine 1948, édition les Provinciales.
[20] Campagne militaire russe dans les Balkans qui entraîne un exode massif des Musulmans de Roumanie, de Bulgarie et de Bosnie vers la Turquie. Ce sont environ 380 000 réfugiés qui affluent dans la capitale turque. Des mercenaires bosniaques sont également venus en nombre renforcer l’armée ottomane.
[21] https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Arabes_en_Palestine#Le_mandat_britannique
[22] Montée des Juifs en terre d’Israël.
[23] Yann Scioldo-Zürcher Levi, Les migrations européennes vers l’État d’Israël, 1948-1962 – Encyclopédie d’histoire numérique de l’Europe
[24] Ya ’akov Meron – L’expulsion des Juifs des pays arabes, L’attitude palestinienne vis-à-vis de cette expulsion et les réclamations qui s’ensuivirent. Pardès 2003/1 (N° 34), pages 107 à 157.
[25] Le nom de cette secte provient des Actes des Apôtres dans le Nouveau Testament, ceux qui suivent Jésus sont des « pierres vivantes » du temple de Dieu. Cela n’a pas de lien avec les Templiers du Moyen-âge. Ces Allemands adhérèrent massivement au parti nazi dans les années 30.
[26] Rina Cohen-Muller, professeur à l’INALCO : La Palestine ottomane, une province sans intérêt ? – décembre 2002.
[27] Louis Massignon : Documents sur certains Awqaf des lieux saints de l’Islam, principalement sur le Waqf Tamimi à Hébron et le Waqf tlemcénien Abû Madyan à Jérusalem (1951).
REPORT of the Commission appointed by His Majesty’s Government in the United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland, with the approval of the Council of the League of Nations, to determine the rights and claims of Moslems and Jews in connection with the Western or Wailing Wall at Jerusalem. December, 1930. Page 53.
[28] Rapports de Louis Massignon https://books.openedition.org/psorbonne/36436
[29] Louis Massignon : Documents sur certains Waqfs des lieux saints de l’Islam, principalement sur le Waqf Tamimi à Hébron et le Waqf tlemcénien Abû Madyan à Jérusalem (1951).Report of the Commission appointed by His Majesty’s Government in the United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland, with the approval of the Council of the League of Nations, to determine the rights and claims of Moslems and Jews in connection with the Western or Wailing Wall at Jerusalem. December, 1930. Page 53.
[30] Klod Frydman, https://mabatim.info/2019/07/16/une-usurpation-didentite/#more-16524
à propos de l’auteur
Né à Paris, mais originaire de Radom, Klod est retraité, anciennement ingénieur informaticien. Chineur de l’histoire et d’autre choses, il est auteur du livre « Le Grand Orient au Moyen Orient », observateur de la situation contemporaine, chercheur de vérité, amateur d’art, etc. et surtout soucieux de justice.