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Petite leçon d’histoire

Contributions

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Par Buffalo (Facebook)

En 1920, lors de la Conférence de San Remo (démantèlement de l’Empire Ottoman), les alliés redéfinissent les frontières de la province Syrie Palestine (Syria Palæstina) en la scindant en deux mandats : 

  • Un mandat sur le « Levant » (Syrie et Liban) aux Français : la Société des Nations confie à la France la mission de créer au Levant deux États : l’un chrétien et l’autre arabe chiite (les Kurdes sont les grands oubliés).  
  • Un mandat aux Britanniques sur la « Palestine » (territoire situé à 77 % à l’est du Jourdain pour mission d’aider les Juifs à « reconstituer leur foyer national dans leur pays d’origine ». 

Avant même que les termes du mandat britannique sur la « Palestine » du 24 avril 1920 soit confirmé par le Conseil de la Société des Nations le 24 juillet 1922 et entre en service officiel en septembre 1923, les Britanniques sortent « un livre blanc sur la Palestine », en juin 1922, s’appuyant sur l’article 25 du mandat.  

Ce livre blanc restreint le territoire destiné au foyer juif, pose des conditions à l’immigration juive et donne le contrôle des terres situées à l’est du Jourdain à l’émir Abdallah.  

C’est le début de la première partition de la Palestine avec l’approbation silencieuse de la Société des Nations. 

Dans le « Livre Blanc » de 1922, trois points principaux étaient évoqués :  

– Premièrement, le gouvernement anglais réitérait son intention d’appliquer la Déclaration Balfour, mais en annonçant que le « Foyer National Juif » ne s’étendrait pas à tous les territoires prévus par ladite Déclaration.   

– Deuxièmement, le nombre de Juifs autorisés à entrer en Erets Israël serait limité, afin de ne pas porter préjudice à l’économie arabe locale.   

– Enfin, tout le territoire se trouvant à l’est du Jourdain ne serait plus concerné par la Déclaration Balfour et deviendrait un Royaume arabe où toute présence juive serait interdite.   

Ainsi 77% de la « Palestine mandataire » seraient séparés du reste pour créer un royaume arabe, la Transjordanie.  

A partir de septembre 1922, la Grande-Bretagne administre la partie à l’ouest du Jourdain sous le nom de Palestine et la partie à l’est du Jourdain sous le nom de Transjordanie.   

Techniquement et légalement, il demeurait un seul mandat, celui de la « Palestine mandataire », mais la plupart des documents officiels se référaient à ces deux entités administratives comme si elles résultaient de deux mandats distincts.   

Donc dès 1922, la Palestine mandataire est déjà scindée en deux parties :  

La « Palestine juive » à l’ouest du Jourdain (de Juda, de Samarie et de Galilée) et « l’Émirat hachémite de Transjordanie » à l’est (ou Transjordanie, la future Jordanie). 

Le 15 mai 1923, la Transjordanie obtint un nouveau degré d’indépendance avec comme souverain, Abdullah, troisième fils de Hussein ben Ali, et comme représentant du gouvernement britannique Sir John Philby.  

Dans le foyer national juif palestinien étaient autorisés à habiter et vivre des arabes, tandis qu’à l’Est du Jourdain, dans le foyer national arabe palestinien, la présence juive est interdite et cela avec l’approbation silencieuse de la Société des Nations.  

Dans le même temps eut lieu une seconde partition de la Palestine mandataire : 

Le Golan de la « Palestine de l’Ouest » est cédé par les Britanniques à la Syrie sous mandat français.  

Sur ce sujet, les Britanniques ont été totalement à l’encontre des obligations de leur mandat leur interdisant de céder à une puissance étrangère la moindre parcelle de terrain incluse dans ce mandat, et cela encore une fois avec l’approbation silencieuse de la Société des Nations (ce cadeau fait aux Français est donc totalement illégal en droit international).  

Entre 1928 et 1946, une série de traités anglo-transjordaniens aboutit à une indépendance quasi totale de la Transjordanie… La réciproque n’est pas vraie à l’ouest du Jourdain qui est géré en véritable colonie britannique, toujours avec l’approbation silencieuse de la Société des Nations.  

En 1937, les Britanniques établissent la Commission Peel qui conclut que le Mandat est devenu irréalisable, et recommande la Partition de la Palestine de l’ouest sous la forme d’un Etat arabe lié à la Transjordanie, d’un petit État juif et d’une zone neutre à Jérusalem.   

Ce Plan prévoyait, pour résoudre le déficit budgétaire annuel prévu de cet Etat arabe et la réduction des services publics en raison de la perte d’impôt de l’Etat juif, que l’Etat juif paie une subvention annuelle à l’Etat arabe et absorbe la moitié du déficit de ce dernier… Oui vous avez bien lu !  

L’état juif à naître devrait payer un impôt à l’état arabe pour exister et prendre en charge la moitié des déficits annuels de ce même état arabe !  

Avec l’apparition des prémices de la Seconde Guerre mondiale, la politique britannique dans la région fut influencée par le désir de gagner le soutien du monde arabe, alors passablement pronazi. 

Le Livre blanc de Macdonald de mai 1939 a déclaré que “le gouvernement britannique ne considérait plus que la Palestine ou une partie de la Palestine devienne un État juif ».  

Cependant, pour la première fois depuis 1922, la Commission de la Société des Nations sort de son silence et déclare que le Livre blanc de 1939 était en contradiction avec les termes du Mandat tels que présentés dans le passé et donc non applicable…le foyer national juif en Palestine mandataire de l’ouest restant donc d’actualité.  

L’éclatement de la Seconde Guerre mondiale a suspendu toute autre délibération.   

Après la Seconde Guerre mondiale, en août 1945, le président Truman a demandé l’admission de 100.000 survivants de l’Holocauste en « Palestine de l’Ouest », mais les Britanniques ont maintenu les limites à l’immigration juive conformément au Livre blanc de 1939 pourtant déclaré inapplicable par la société des nations.  

Le 22 mars 1946, Abdullah négocia un nouveau traité avec le gouvernement britannique, mettant fin au mandat britannique et obtenant l’indépendance totale pour la Transjordanie. 

L’indépendance de la Transjordanie a été reconnue le 18 avril 1946 par la Société des Nations lors de la dernière réunion de cette organisation. 

À cette date, la Transjordanie qui représente 77% du territoire initial, interdit toute présence juive, ne fait plus partie de la « Palestine mandataire » qui ne représente plus que 23% du territoire initial de 1922. 

Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations Unies, reprenant le livre blanc britannique de 1939, pourtant déclaré inapplicable par la Société des Nations, adopta le Plan de la « Palestine de l’Ouest » en tant que Résolution 181, c’est la troisième partition de la Palestine. 

Comme en 1939, la résolution de 1947 recommandait la création d’États indépendants sur le territoire de la « Palestine de l’Ouest », l’un arabe, l’autre juif ainsi qu’un régime international spécial pour les villes de Jérusalem et de Bethléem.  

La Palestine de l’ouest, initialement prévue pour établir le foyer national juif, ne représentant que 21% du territoire général de la Palestine mandataire (77% donné à la Transjordanie et 2% du Golan donné à la Syrie) est donc une troisième fois partagée en faveur des Arabes : 

– 1% sous forme de zone internationale (empêchant ainsi les juifs de refaire de Jérusalem leur capitale, les privant ainsi du territoire de leur capitale historique).  

– 10% sous forme d’un état arabe de Palestine, voué à terme à fusionner avec la Transjordanie pour ne former qu’un seul grand état arabe.  

– 10% sous forme d’un état juif coupé en trois parties par l’état arabe (voir la carte du partage de 1947). 

Il n’était donc pas prévu par les politiciens de la communauté internationale de l’époque que ce « petit état juif coupé en trois » par un état arabe voué à terme à fusionner avec la Transjordanie, soit viable et survive longtemps !  

En effet, immédiatement après l’adoption de la résolution par l’Assemblée générale, une guerre éclate à l’initiative des arabes de « Palestine de l’ouest », qui attaquent de toutes parts les juifs, et le plan ne peut être mis en œuvre… 

Suivi, dès la proclamation d’indépendance de 1948 de l’état juif, de la déclaration de guerre des 5 pays voisins arabes. 

Et rien n’est réellement fait par la toute nouvelle organisation des Nations Unies pour empêcher cela…Oui, la communauté internationale était bel et bien certaine que ce petit état juif ne survivrait pas et, personnellement, je pense que tout a été fait pour qu’il ne survive pas ou au minimum ne soit pas viable !  

Seulement voilà, non seulement il a survécu mais en prime il a vaincu la puissante coalition militaire de ses ennemis ! 

AUJOURD’HUI rien n’a vraiment changé : 

Alors que l’état arabe palestinien, libre et indépendant, existe déjà avec frontières internationales et sans aucune présence israélienne ni juive, depuis 2006, à Gaza, la communauté internationale, politique et médiatique, parle toujours de « solution à deux états » (qui serait en réalité une solution à 4 États ? : 3 arabes [1 palestinien-jordanien, 1 palestinien-Hamas, 1 palestinien-Fatah et un juif), cherche toujours à réduire territorialement le foyer national juif, cherche toujours à le couper en deux, le rendant ainsi moins viable et plus faible, et cherche toujours à le priver de sa capitale historique en voulant la couper en deux… Et tous les coups les plus bas de certains médias orientés sont bons pour y arriver. 


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