« L’indulgence planétaire pour le Hamas m’accable et m’horrifie » : Entretien avec Bernard-Henri Lévy (Par LPH Info)
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Publié le 29 avril 2024
À chaque époque, le vrai penseur et celui « qui se tient sur la ligne de front ». Cette réflexion est dû à un grand philosophe tchèque, le dissident Ian Patocka. Sur la ligne de front : c’est précisément cette image que, dans son bel article consacré au livre de Bernard-Henri Lévy, le grand rabbin de France reprend et fait vivre.
Solitude d’Israël est un livre né dans l’urgence et la nécessité, sur le front qui inquiète et qui obsède – car beaucoup s’y joue de notre destin : le front de l’État juif face à ceux, nombreux et organisés, qui ont juré sa perte.
150 pages implacables et précises, d’une immense mélancolie maîtrisée et transmuée en combativité ardente. 150 pages de « souci d’Israel », comme eut dit Gershom Scholem, à une heure si tragique de son histoire. 150 pages pour que triomphent les forces de la vie sur celles de la mort et de l’antisémitisme…
Nous venons de lire le livre. Nous sommes émus. Sous le choc de cette prière pour l’Etat juif. Cette méditation sur l’âme juive. Nous avons accueilli Bernard-Henri Lévy au journal. Ponctuel, le philosophe sonne. Impeccable costume sombre. Derrière la souplesse précise et comme féline du geste, un soupçon de gravité, imperceptible, assombrit plus que d’habitude son visage. Il accepte un simple verre d’eau. Et puis lentement, enchaîne : « vous savez, jamais de ma vie je n’ai eu aussi peur pour Israël ». Voici pour vous, chers lecteurs, le compte rendu de nos échanges….
Propos recueillis par Laëtitia Enriquez, Yaël Scemama et Alexis Lacroix pour Actualité Juive numéro 1729