Le mahJ met le sport à l’honneur avec André Steiner par Times of Israël staff
Contributions
Publié le 9 juin 2024
L’abstraction photographique, les photomontages, les travaux sur la forme nue et le mouvement sont au cœur du travail du photographe juif
À l’occasion des Olympiades culturelles, le musée d’art et d’histoire du judaïsme (MahJ), consacre, depuis le 16 mai jusqu’au 22 septembre prochain, une exposition au photographe juif d’origine hongroise André Steiner, un pionnier de la photographie sportive.
Les Olympiades culturelles, une initiative de la ville de Paris, “explorent le lien entre l’art, le sport et les valeurs olympiques et paralympiques”, explique le musée parisien.
Entre Steiner et la photo, c’est une histoire d’amour avant tout. D’abord pour sa femme Léa Sasson qui sera son premier modèle et dont il réalise une série de nues en 1924. Mais aussi pour le sport.
En 1928, il est sacré champion de décathlon aux Jeux mondiaux universitaires (Universiades). Cette même année, il émigre à Paris où il pratique la photographie sportive. Ses clichés sont publiés dans le magazine VU et il devient alors un précurseur de la discipline.
La guerre rattrape finalement le photographe qui s’engage dans l’armée française en 1939.
Juif et étranger, il est démobilisé après l’armistice signée fin 1940 par le Troisième Reich allemand et ce qui reste de la Troisième République avant que le régime collaborationniste de Vichy ne prenne forme en juillet 1940. Steiner rentre donc en résistance. Il obtiendra finalement la nationalité française à la fin du conflit mondial.
Dans son travail, Steiner explore plusieurs facettes de la photographie : l’abstraction photographique, les photomontages, les travaux sur la forme nue et le mouvement. Une large palette, qui le classe dans la famille des grands expérimentateurs.