L’apologie du terrorisme est bien un délit (Tribune)
Contributions
Publié le 31 août 2024
Le diable se cache non dans le fait que l’homme tue, mais dans celui que les vertus indispensables au crime deviennent pour lui l’ordre du monde.
Kertesz (in Le refus)
La CGT et la LDH, associées à un certain nombre d’intellectuels et d’universitaires, « s’alarment », dans une tribune intitulée « L’apologie de terrorisme est le bâillon de la liberté », parue sur Mediapart en mai et relancée sur change.org en août[1], du délit d’apologie du terrorisme. Ce texte confond les accusations portées contre des militants écologistes jugés violents ou dangereux et la réponse à l’apologie du terrorisme, qu’il légitime à titre de réaction « aux crimes et aux massacres commis au Moyen-Orient ».
L’amalgame entre des militants écologistes et des djihadistes islamistes coupables de meurtres, viols, tortures et enlèvements de citoyens pacifiques est pour le moins surprenant. Les auteurs réclament-ils la liberté de faire l’éloge du crime, dès lors que les assassins prétendent incarner un peuple opprimé ? Trouveraient-ils des circonstances atténuantes à l’homme qui a mis le feu à la synagogue de La Grande Motte au motif qu’il s’était enveloppé dans un drapeau palestinien ? Au nom de la liberté doit-on blanchir une idéologie qui assassine ses défenseurs, de Charlie Hebdo à Samuel Paty ?
Comme si les meurtres les plus abjects et crapuleux devenaient légitimes selon leurs auteurs et leurs motivations. Faut-il accorder un droit à la cruauté et à la barbarie aux peuples qui souffrent ?
Cette pétition cherche manifestement, malgré le flou et les ambiguïtés de sa rédaction, à entériner des compromissions inacceptables avec les islamistes. Elle nie la nature terroriste des massacres du 7 octobre comme aboutissement d’appels à la haine et d’attaques perpétrées pendant des années par le Hamas, organisation terroriste, dont l’objectif affiché est la destruction d’Israël et l’établissement d’un État islamique, allié à l’Iran.
Les signataires se font ainsi complices du projet suprémaciste du Hamas et des Frères musulmans.
Les rédacteurs de cette tribune ont-ils oublié que le terrorisme a frappé la France, abattant des enfants dans leur école à Toulouse et des centaines de civils à Nice, dans les rues de Paris et au Bataclan ? Ignorent-ils que les victimes de l’islamisme se comptent en centaines de milliers dans les pays arabes, en Afrique et en Asie ?
Le délit d’apologie du terrorisme limite la liberté d’expression, certes, mais c’est pour défendre l’intérêt supérieur de millions de personnes menacées par la barbarie. Et appeler à l’impunité pour l’apologie du terrorisme lorsqu’il frappe le peuple d’Israël, c’est ouvrir grand la porte à l’antisémitisme, clairement exprimé par le Hamas et ses thuriféraires.
Les lois de la République française, qui interdisent l’antisémitisme, comme toute autre discrimination, et l’apologie du terrorisme, ne bâillonnent que des crapules revendiquant « la liberté » de massacrer. Nous ne pouvons que nous féliciter de l’existence de ces lois !
Laurence Croix, Maître de Conférences HDR à l’université, psychanalyste
Guy Konopnicki, écrivain
Alexandre Feigenbaum, directeur de recherche, Président de l’Observatoire International de la Dhimmitude, Dhimmi Watch
Elisabeth Badinter, philosophe, femme de Lettres.
Jean-Yves Camus, chercheur associé, Pôle Sécurité Défense, Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM)
Nathalie Heinich, sociologue
Louise Lambrichs, romancière, essayiste et poète
Pierre-André Taguieff, chercheur CNRS
Renée Fregosi, philosophe et politologue
Jean-Jacques Moscovitz, psychiatre, psychanalyste, Président de Psychanalyse Actuelle
Sonia Zadig, psychanalyste, écrivain
Denis Cuniot, pianiste et conteur
Arestakes Nevcheherlian, sculpteur d’origine arménienne
Claire Brière Blanchet, essayiste
Olivier Véron, éditeur « Les provinciales »
Huguette Chomski Magnis, Secrétaire Générale du Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme
Simone Wiener, psychanalyste
Charles Kappenstein, Professeur émérite, Faculté des Sciences, Université de Poitiers
Dimitri de Clercq, cinéaste
Jean-Jacques Chapoutot, psychanalyste
Patrice Gree, libraire
Béatrice Steiner, psychiatre, psychanalyste
Jacqueline Schaeffer, psychanalyste
Marielle Robaut, créatrice de costumes
Lysiane Lamantowicz, psychiatre, psychanalyste
François Margolin, cinéaste
Tony Milhem, enseignante
Jean-Charles Goldberg, Secrétaire Général de Dhimmi Watch