La responsabilité du gauchisme (par JF COLOSIMO)
Contributions
Publié le 21 mars 2024
Jean-François COLOSIMO, historien et théologien, est présent sur le plateau du 19/20 info, lundi 18 mars. Il s’exprime après le discours d’Emmanuel Macron face au Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).
Que retient Jean-François COLOSIMO, historien et théologien, du discours d’Emmanuel Macron face au CRIF ? « D’une part, le fait juif est consubstantiel à la France, pas depuis 1789. Les Juifs font partie de l’histoire de France depuis l’Antiquité. Il n’y aurait pas eu de connaissance aussi forte de la Bible à La Sorbonne s’il n’y avait eu des rabbins juifs pour enseigner l’hébreu et l’araméen, réagit-il. (…) Le deuxième point, c’est que le président a insisté, à raison, sur le fait que l’antisionisme est devenu le masque d’un antisémitisme tout à fait féroce. »
La responsabilité du « gauchisme »
« Encore faudrait-il, à côté de l’islamisme, poser quand même aussi ce gauchisme qui distille cet antisémitisme », poursuit-il, s’attristant du sort « des universités et des écoles », « à la souffrance de ce point de vue-là ». Jean-François Colosimo tient également à souligner que le 7 octobre « a réveillé le souvenir de la Shoah », suite auquel un « antisémitisme délirant s’est déchaîné de manière planétaire ». Une responsabilité qu’il incombe en partie « à la crise de la mondialisation ».
« Le Juif est de nouveau accusé d’être en quelque sorte la racine de tous les maux. C’est ça, l’antisémitisme. (…) Quand on assiste, y compris en France à des défilés où l’on dit qu’Israël est en train de commettre un génocide, que les Israéliens seraient pires que Hitler, ça veut dire qu’il y a une faillite de l’école monumentale, ou qu’il y a des manipulations idéologiques qui ne reculent devant rien », conclut-il sur ce point.