Bataille de Beer Sheva (31 octobre 1917)
Contributions
Publié le 1 novembre 2024
par Nations pour Israël (Facebook)
31 octobre 1917, Beer Sheva, dans le désert du Negev. Le soldat australien Éric George Elliot du 4ème Australian Light Horse Regiment s’est avancé vers les lignes ottomanes avec un groupe d’officiers chargé d’évaluer les distances pour l’artillerie.
La bataille pour Beer Sheva dure depuis le petit matin et le temps presse. Les chevaux et les hommes n’ont plus de réserves d’eau et il est capital de capturer les puits de Beer Sheva intacts.
Ce n’est qu’à 16h30 que les britanniques sont enfin en position pour avancer sur Beersheva et ils savent que seule une charge audacieuse sur la ville leur permettra de réussir avant la nuit. L’audace sera de faire charger l’infanterie montée. En effet, les Light Horse australiens et neozélandais, qui sont les seuls disponibles, ne sont pas des unités de cavalerie mais des fantassins se déplaçant à cheval. Leur doctrine d’emploi est d’arriver rapidement à portée de l’ennemi, de démonter et d’engager le combat en fantassins. En face, les soldats turcs et les conseillers allemands sont persuadés que les Australiens vont s’arrêter à 1500 m et engager le combat à pied. Ils règlent leurs hausses d’artillerie et de fusils à cette distance.
Les Light Horse se lancent à petit galop et avancent rapidement vers les lignes ottomanes. Mais au lieu de s’arrêter et de commencer à avancer à pied, les Australiens chargent au grand galop. Médusé, le soldat Elliot voit ses camarades se lancer au galop vers lui et, ayant un appareil photo sur lui, il a la présence d’esprit de l’utiliser. C’est la photo ci-dessous.
A environ 1500 m, une première salve ottomane fauche les premières lignes mais les ANZAC poursuivent. Les artilleurs Turcs sont surpris et règlent les hausses en catastrophe, au jugé et sans efficacité. Les fantassins, également surpris, en oublient de régler leurs hausses de fusils et rapidement, tirent au-dessus des Australiens qui brandissent leurs baïonnettes en guise de sabres. Le 4th atteint les tranchées turques et les « Diggers » se jettent dedans au corps à corps, les Turcs déboussolés ne tardant pas à se rendre. Le 12th poursuit l’effort et se précipite dans la ville pendant que les régiments de réserve terminent le travail autour de la ville. Une heure après le début de la charge, la bataille est terminée. Les Turcs se rendent où s’enfuient dans les montagnes de Judée.
Les puits sont capturés intacts et l’armée britannique peut poursuivre son offensive contre l´Empire Ottoman. La défense turque de la Palestine s’effondre et le Général Allenby entrera dans Jérusalem le 11 décembre 1917 à pied et non pas à cheval ou en véhicule, par respect pour la ville sainte. Le Royal Flying Corps, ancêtre de la RAF transformera la retraite turque en véritable déroute en détruisant les colonnes ottomanes qui s’enfuient vers Jéricho pour tenter de passer le Jourdain.
Grâce à la bataille de Beer Sheva, surtout, Lord Arthur Balfour écrit, deux jours plus tard, la déclaration qui porte son nom et qui promet l’établissement d’un foyer national juif sur la terre historique du peuple juif. 30 ans plus tard, et bien que les britanniques aient tenté de revenir sur leur promesse, lsraël renaîtra de ses cendres, sur la terre ou l’Empire Romain l’avait dépossédé et écrasé près de 2000 ans auparavant.
Les prophéties bibliques du retour d’Israël dans sa terre, ce 31 octobre 1917, avaient l’accent des diggers de Victoria et de New South Wales, avec leurs plumes d’autruche au chapeau, dont beaucoup avaient une Bible contenant ces prophéties, dans leurs musettes ou dans leur poches d’uniforme.